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Douala 5ème terrorisé par l'insécurité

Crime6 Photo utilisée juste à titre d`illustration

Sun, 13 Dec 2015 Source: cameroon-info.net

Carrefour  Kotto Immeuble, ce vendredi 11 décembre 2015. Il est 12 heures. Le sujet autour de la découverte, ce mercredi 09 décembre 2015 en mi-journée, du corps sans vie de la jeune Kamga Ines, 24 ans jeté dans un sac de voyage près de la route, continue d’alimenter les commentaires. L’ambiance n’est pas radieuse. Certains témoins de cette découverte macabre se disent jusqu’à présent traumatisés.  « Ce n’était pas bien à voir. J’essaie depuis d’effacer cette image dans ma tête, sans succès », confie Elvis, un jeune commerçant. Tout près de lui, son voisin Richard se dit tout aussi choqué et préfère  ne pas discuter de ce sujet avec le reporter.

 Au club Camtel Bépanda,  plusieurs passants continuent de s’arrêter sur le lieu où le corps de la nommée Motso Tienoue Verdiane, née en 1997 et  étudiante en 2ème année à la Faculté des Sciences économiques et de gestion appliquée de l'Université de Douala a été retrouvé mardi au petit matin, aux côtés de ses pièces d’identité et documents académiques. A la Paroisse Catholique Saint François d’Oyack où la jeune étudiante était servante de messe, l’on n’a pas fini de se lamenter. L’angoisse s’est également emparée de ses camarades de l’Université de Douala, auprès desquels elle jouissait plutôt d’une bonne réputation.

En cette veille des fêtes de fin d’années, ces deux drames sont venus semer la terreur dans l’arrondissement de Douala 5ème en particulier et la ville de Douala en général. Jean-Marie Tchakui Noundie, le sous-préfet de cet arrondissement a déjà appelé les populations de sa circonscription administrative à redoubler de prudence. Il les invite particulièrement (les jeunes filles, surtout), à éviter de se faire surcharger derrière les motos. « Nous avons remarqué que parfois, deux bons hommes arrivent sur une moto, lorsqu’ils ont jeté leur dévolu sur une jeune fille, celui qui est derrière descend, la jeune fille monte et il se met derrière. En cette fin d’année, je décommande cette façon de faire. Une fois de plus, je profite de votre tribune pour lancer un appel à nos jeunes filles : éviter de vous faire « bâcher » par des inconnus… » A lancé l’autorité administrative, rencontrée par cameroon-info.net. Selon le patron de Douala 5, la profession des conducteurs de mototaxis reste infestée de « personnes peu recommandables », malgré les efforts des autorités pour mettre de l’ordre dans ce métier.


Mesures spéciales

Dans les établissements scolaires, ces consignes sont relayées tant bien que mal. Au Collège Dauphine de Ndogbong par exemple, l’administration a engagé une campagne de sensibilisation dans ce sens. Stéphane Foko Kamga, le principal de ce Collège d’enseignement secondaire a formellement interdit à ses élèves  de se laisser « bâcher » derrière les engins à deux roues par des inconnus. « L’enfant qu’on surprendra en cette veille des fêtes de  fin d’année dans cette position sera sanctionné », prévient le chef d’établissement. Au Collège Tohoua, situé à un jet de pierre, l’on n’a pas attendu la sortie du sous-préfet pour se lancer dans la sensibilisation, tant l’insécurité est palpable. « Nous sommes dans un contexte délicat. Il faut que des mesures soient prises de manière concrète par les autorités », souhaite Henri-Joël Kengne, préfet des Etudes.

Pendant que les enquêtes se poursuivent pour mettre la main sur les auteurs de ces assassinats curieux, les autorités annoncent plusieurs mesures spéciales.  « Des mesures ont été prescrites dans le cadre de notre comité d’arrondissement de sécurité. Nos collaborateurs ont reçu des instructions fermes pour multiplier les patrouilles, les descentes de police de manière à ce que nos populations puissent passer les fêtes sans encombre. Toutes nos unités des forces de l’ordre sont sensibilisées… Vous savez, la présence des forces de l’ordre rassure les populations. » A promis Jean-Marie Tchakui. A la Brigade de  Gendarmerie de Bépanda, l’on annonce une opération de « ratissage » au lieu dit Camtel Bépanda. Pour plus d’efficacité, le commandant des lieux a sollicité un renfort auprès de la Brigade de Mboppi. Le sous-préfet se veut rassurant. Malgré ces deux drames, il assure que la situation sécuritaire de son territoire est sous contrôle.

Source: cameroon-info.net