Douala : Des acteurs communautaires outillés sur l’utilisation des données

DOUALA VIH "Je suis présent à cet atelier pour partager l’expérience du Sénégal"

Thu, 31 Oct 2024 Source: Le Jour

Issus de six pays d’Afrique, ils ont pris part à un atelier de formation dans le cadre d’un projet porté par ONUSIDA, dont le but a été de renforcer leur capacité afin de formuler de bons plaidoyers sur le Vih.

Vérifier l’application des coûts de traitements homologués. Se rassurer de la qualité de l’accueil des patients vivants avec le Vih dans une structure sanitaire. Ce sont là quelques données importantes que les acteurs communautaires doivent être en mesure de recueillir et savoir comment les utiliser pour émettre des plaidoyers. Dans le cadre d’un projet porté par ONUSIDA, des acteurs communautaires issus de six pays d’Afrique ont pris part à un atelier de formation.

Venus de l’Afrique de l’Ouest et central, ils ont été outillés sur la surveillance communautaire. Cet atelier de formation qui s’est tenu du 28 au 30 octobre 2024 à Douala a permis aux participants de renforcer leur capacité sur l’utilisation des données et de poser un plaidoyer afin de lutter efficacement contre le Vih. « Le pouvoir de la surveillance communautaire est d’être dans la capacité de déceler le dysfonctionnement au niveau de la structure sanitaire et de faire remonter auprès des politiques publiques pour qu’il y ait une régulation. S’il y a des dysfonctionnements et qu’ils ne sont pas remontés à temps, la mauvaise pratique perdure et il y a dispersion des ressources », a expliqué Serge Yotta Douomong, directeur plaidoyer coalition plus. Cet atelier s’est tenu dans un contexte où la stigmatisation, la discrimination, les normes sexistes néfastes, et les lois et politiques discriminatoires continent d’empêcher les populations clés et vulnérables d’accéder pleinement aux services de prévention, de dépistage et de traitement du Vih.

« Je suis présent à cet atelier pour partager l’expérience du Sénégal dans la mise en œuvre de cette thématique qui est importante notamment pour les acteurs communautaires qui à travers cette stratégie, peuvent surveiller les indicateurs des performances des programmes. Mais aussi collecter des informations importantes pour pouvoir prendre des décisions et faire des plaidoyers pour l’amélioration des services de santés », a indiqué Thiandoume Massogui, un participant venu du Sénégal. Ce projet rentre dans le cadre de : « la réponse communautaire à la stigmatisation et la discrimination et la réforme législative en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Il vise à favoriser l’accès des populations clés adolescents (es)et jeune femmes à des services Vih inclusifs et qui respecte les droits humains dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Source: Le Jour