Plusieurs commerçants du marché Congo à Douala ne savent pas où donner de la tête depuis quelques jours. Ils ont en effet subi les casses initiées par le Communauté urbaine de Douala (CUD) le 26 février 2016. Le Jour, dans son édition du 2 mars, revient sur cette situation.
« Les engins destructeurs sont arrivés dans la nuit du vendredi 26 février 2016 peu après 21h, plusieurs heures après la fermeture des boutiques, apprend-on. Selon les commerçants déguerpis, les bulldozers ont démoli plus de 200 boutiques construites en matériaux provisoires. Les menuiseries, tapisseries et étals de tissus ont été ciblés », indique le journal.
Selon le président de l’Association des menuisiers et tapissiers du marché Congo de Douala, « Les commerçants ont perdu beaucoup de marchandises. Les engins ont broyé des machines de menuiserie, des ballots de tissus, des meubles », déclare Etienne Tonfack qui estime les pertes à des centaines de millions de Fcfa. L’intéressé dit lui-même avoir subi des pertes considérables : « Dans ma boutique j’avais deux salles à manger qui coûtaient 130 000 et 85 000 Fcfa. J’avais aussi deux classeurs qui coûtaient chacun 150 000 Fcfa. Je n’ai rien pu récupérer », déplore Etienne Tonfack.
Ces casses sont interviennent après un préavis donné par la CUD. Le Jour mentionne à ce propos que « les commerçants de Congo reconnaissent que des croix de Saint André ont été apposées sur leurs boutiques le 17 février 2016. L’inscription sur les murs les accordait 24h pour quitter les lieux. Les vendeurs disent ne pas avoir été sommés. Ils assurent qu’ils se sont alors rapprochés du coordonnateur du marché, Nsangou Mama qui leur a affirmé ne pas être au courant de cette initiative ».
Pour se faire entendre, les commerçants déguerpis ont initié une pétition qu’ils vont adresser au préfet du Wouri et au gouverneur de la région du Littoral. Ladite pétition continue de récolter des signatures. A en croire les responsables de la CUD, les casses du 26 février concernaient les commerçants installés sur la section menuiserie du marché Congo qui se situe sur l’emprise de l’Etat.