Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, le maire Roger Mbassa-Ndine dévoile les détails financiers et techniques du projet de Bus Rapid Transit qui transformera la capitale économique camerounaise dès 2026.
Selon les révélations exclusives faites à Jeune Afrique par Roger Mbassa-Ndine, maire de la Communauté urbaine de Douala (CUD), le projet de Bus Rapid Transit (BRT) représente un investissement colossal pour transformer la mobilité dans la capitale économique camerounaise.
Le corridor de 28 kilomètres, qui s'étendra "sur un axe structurant reliant Douala IIIᵉ à Douala Vᵉ, via Yassa, PK14, Ndokoti et le carrefour Mandela", comme l'a précisé le maire à Jeune Afrique, bénéficie d'un montage financier international sophistiqué.
"La mobilisation des financements est en cours, avec l'appui de la Banque mondiale et de la Banque européenne d'investissement", a révélé exclusivement Roger Mbassa-Ndine à Jeune Afrique. Cette stratégie de financement mixte s'inscrit dans le budget global de la CUD qui "oscille entre 59 milliards et 64 milliards de F CFA", soit entre 90 et 97,5 millions d'euros.
Dans cette interview exclusive à Jeune Afrique, le technocrate sawa de 70 ans a dévoilé le calendrier précis du projet : "Le démarrage des travaux est prévu entre fin 2025 et début 2026". Une information capitale qui confirme l'accélération des grands projets structurants de Douala.
Jeune Afrique a également appris en exclusivité que "les études techniques et de faisabilité, qui portent sur le tracé, les stations, les passerelles et la signalisation, sont désormais achevées", selon les déclarations du maire. Cette révélation marque une étape cruciale dans la concrétisation du projet.
L'une des révélations les plus importantes faites à Jeune Afrique concerne la réforme foncière en préparation. Roger Mbassa-Ndine a confié en exclusivité que "l'absence d'un cadastre numérique unifié complique la coordination entre les services fonciers, fiscaux et municipaux, ce qui nuit à la transparence".
Le maire a révélé à Jeune Afrique les contours de cette réforme ambitieuse : "Une réforme de la gouvernance foncière est donc indispensable. Elle doit simplifier les procédures, encourager la planification à long terme et mieux articuler l'aménagement urbain et les dynamiques du marché immobilier."
Dans ses déclarations exclusives à Jeune Afrique, Roger Mbassa-Ndine a dévoilé un arsenal d'incitations fiscales méconnu du grand public. "Les projets de logements sociaux bénéficient d'exonérations de patente, d'allègements de TVA sur les matériaux, d'un tarif réduit pour l'enregistrement foncier, ainsi que d'un amortissement fiscal accéléré", a-t-il révélé.
Jeune Afrique a appris en exclusivité que "les investissements situés en zones prioritaires peuvent également bénéficier d'exonérations sur la taxe foncière et les droits d'enregistrement", une mesure qui pourrait révolutionner l'attractivité immobilière de certains quartiers.
L'une des révélations les plus attendues faites à Jeune Afrique concerne l'avenir de la Société camerounaise de transports urbains (Socatur). Actuellement limitée à "70 bus" avec "un réseau restreint", selon les constats du maire, l'entreprise va connaître une transformation majeure.
"Une réforme globale du transport urbain est en cours, menée en partenariat avec l'État. Elle prévoit le renouvellement du parc, l'intégration de nouveaux opérateurs et l'extension de la couverture du service", a révélé exclusivement Roger Mbassa-Ndine à Jeune Afrique.
Cette réforme vise à "offrir un transport public sécurisé, accessible, et de réduire la dépendance aux motos-taxis", transformant ainsi l'écosystème des transports urbains de Douala.