Quatre mois environs et toujours dans l’obscurité. A des heures quasi régulières de la nuit, les riverains du quartier Sodikombo subissent des coupures de courant sous les caprices d’un poteau électrique. Lamentations et désolations à l’endroit d’ENEO-Cameroun.
Cela fait plus de trois mois et quelques semaines que la situation perdure au quartier Sodikombo. Depuis la fin du mois de décembre dernier, l’obscurité a pris d’assaut ce secteur du Pk 13 au grand dam de ses riverains.
« Nous subissons des coupures d’électricité tous les jours sans répits » déplore Nathalie une riveraine, à l’arrière de son comptoir. A chaque tombée de la nuit à des heures presque régulières, une série de coupures de courant hante le quartier à n’en pas finir. « C’est devenue une habitude. Chaque soir il faut s’y attendre entre 19 heures et 21 heures. Cela peut aller de 2 à 3 interruptions voire plus » lance Herman, résidant du quartier.
Une situation assez préoccupante qui somme bougies, lampes-tempêtes et autres gadgets du même genre à refaire surface. Pour saisir l’origine de ce bémol, il faut lever la tête au lieu dit carrefour Titanic, dont le transformateur du poteau électrique perché plus haut, pète un câble à sa guise.
D’après le responsable du district arrondissement Douala 5ème à la Chefferie du 3ème degré, Daniel NSOUNGA, le quartier est très souvent soumis à des pannes de courant. « Ce n’est pas la première fois que nous faisons face à des situations telles que celles-ci. Il me souvient d’ailleurs qu’on est rendu au deuxième transformateur » a-t-il confessé, l’air pensif.
A dessein de solutionner ce sempiternel problème électrique, moult appels ont été engagés par ce dernier à l’endroit de la structure compétente, mais dont les réactions sont très souvent restées nonchalantes. D’ailleurs en parlant de réactions, selon les sources rencontrées, la dernière intervention date il y a trois mois. « Nous avons reçu la visite des techniciens d’ENEO, l’an dernier. Ils étaient venus pour faire le constat » se rappelle avec difficulté Coco, dont le fil du transformateur de ce poteau de moyenne tension, est suspendu à quelques centimètres de sa toiture. Si aucune conséquence de pertes en vies humaines n’a été enregistrée, celle d’ordre matériel par contre ont été signalées.
« J’en suis à la perte de mon 3ème Téléviseur » jure Daniel NSOUNGA, chef du quartier qui déplore une situation qui va de mal en pire. Face à cette conjoncture que semble toiser les opérateurs de l’ancienne AES, Yannick BALOG, seul met sa vie en jeu pour remettre les compteurs en marche.
Il risque sa vie pour la communauté
Jeune gérant de l’auberge Titanic et amateur de l’électricité, Yannick BALOG P. muni de son courage met au quotidien sa vie en jeu pour relancer le transformateur, qui alimente la multitude des maisons de la zone. « C’est comme un disjoncteur qui s’éteint et qu’il faut rallumer » tente-t-il d’expliquer.
Si ses voisins lui doivent une reconnaissance certaine, il n’en demeure pas moins qu’ils lui conseillent cependant méfiance. « Les avis sont presque les mêmes. Je suis comme un héros pour eux, mais c’est ma vie que je risque » confesse Yannick d’un ton timide. Gestionnaire en journée et héros en soirée, il s’est rendu quasi indispensable pour son voisinage.
« On m’a appelé hier soir encore (Mercredi 03 Mars 2015), pour me demander de rétablir le courant alors que j’étais loin du quartier ». Des sollicitations aux réactions salvatrices, Yannick s’oblige de tel sacrifice après maintes requêtes déjà déposées auprès d’ENEO, « dont la plus récente date de ce 3 Mars à l’agence de Logpom » nous a-t-il assuré.
Rendu auprès de cette structure fournisseur de l’électricité pour plus d’éclaircis, les exigences protocolaires n’ont hélas pas répondues à nos attentes. Prières que ces derniers entendent très prochainement ces vibrantes lamentations, afin d’éviter des tensions dans une atmosphère déjà électrique.