Douala : Synergie contre les faux médicaments

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Wed, 22 Jun 2016 Source: fr.allafrica.com

Selon des chiffres officiels, l'Afrique consomme 40% de la production mondiale des faux médicaments. Ces produits sont vendus dans les rues et marchés. D'après l'OMS, 100 bébés sont morts au Nigeria suite à l'absorption de faux sirop de paracétamol. En 2013, 700.000 décès dans le monde étaient dus à de faux anti-tuberculeux et anti-paludiques. En outre, de faux anti-paludéens avaient tué au moins 120.000 enfants africains en 2013 et dans les hôpitaux, certaines insuffisances rénales sont causées par la consommation de médicaments falsifiés. Un vrai fléau.

L'Organisation de Coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac) a ouvert mardi une conférence internationale à Douala, sur le thème « La lutte coordonnée contre les faux médicaments et les circuits illicites des médicaments en Afrique centrale ». Il s'agit en d'autres termes de mettre sur pied une stratégie de lutte commune.

Experts, membres de la société civile, laboratoires pharmaceutiques, partenaires techniques et financiers doivent, pendant deux jours, tabler sur deux textes. Le projet d'analyse de la situation de la lutte contre les faux médicaments et la vente illicite dans les pays de la CEMAC ; et le projet de plan opérationnel d'action de lutte.

Ces documents seront soumis pour adoption aux ministres en charge de la santé de la CEMAC lors de la conférence prévue demain jeudi. Il est attendu au terme de cette conférence une déclaration commune pour le renforcement de l'engagement des pays membres dans la lutte contre les faux médicaments et la vente illicite des médicaments.

Jean-Baptiste Rongou, représentant de l'OMS, indique que ce trafic est un triple crime. Un crime de sang, car il tue, un crime économique, plusieurs milliards étant empochés par les trafiquants au détriment de la population, et un crime contre les efforts de la science. Selon Dr Constant Roger Ayemengoye, secrétaire exécutif de L'OCEAC, « tous les contrevenants doivent être sévèrement sanctionnés ». Les travaux ont été ouverts par le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

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