Douala, la capitale économique du Cameroun, est aujourd'hui sous le joug d'une insécurité inquiétante. Agressions, enlèvements et meurtres se succèdent à un rythme effréné, transformant le quotidien de ses habitants en un véritable cauchemar. Ce climat de violence grandissante affecte tant les quartiers populaires comme Nko-Nko et New-Bell que les zones résidentielles les plus sécurisées.
« On ne se sent plus en sécurité chez nous. Chaque sortie est un risque », confie Jean Nkan, résident du quartier PK 13, déplorant l’insécurité devenue omniprésente. Les modes opératoires des criminels se diversifient, et leur audace ne cesse de croître. Récemment, un meurtre perpétré en plein jour devant un domicile a choqué les habitants et souligné l'ampleur du phénomène. La scène, filmée et partagée sur les réseaux sociaux, a alimenté l'indignation et amplifié la psychose.
Pour tenter de contenir cette vague de criminalité, les autorités locales ont renforcé les dispositifs de sécurité, multipliant les patrouilles dans les zones sensibles. Mais la population demeure sceptique quant à l'efficacité de ces mesures. « Nous avons besoin de solutions concrètes et durables », réclame Marie-Thérèse, commerçante à Bonabéri, illustrant le sentiment de frustration général.
Outre les impacts humains, l'insécurité qui ronge Douala affecte considérablement son tissu socio-économique. Les commerces voient leurs activités ralentir, tandis que le secteur touristique, déjà fragile, subit de plein fouet les conséquences de cette crise sécuritaire. De nombreux investisseurs locaux et étrangers hésitent désormais à parier sur la ville, autrefois considérée comme le moteur économique du pays.