Les éléments de la police municipale y ont effectué une descente dans la nuit de mardi à mercredi, pour libérer les trottoirs.
Le jeu du chat et de la souris entre la Communauté urbaine de Douala (Cud) et les commerçants du « Marché chinois » d’Akwa (dans l’arrondissement de Douala I) connaît peut-être ses derniers épisodes. D’habitude grouillant de monde dès les premières heures de la matinée, le lieu était presque sec ce mercredi 20 octobre. Les trottoirs étaient libérés, les étals, qui sont quotidiennement installés de part et d’autre, avaient tous disparu. Au point où les conducteurs de moto avaient même de l’espace pour se garer confortablement. La circulation était plutôt fluide, les piétons allaient et venaient sans encombre. Deux véhicules ayant à leur son bord des fonctionnaires de police et un autre, banalisé, transportant des éléments de la police municipale, étaient stationnés côte à côte et bien visibles hier matin. Les devantures des boutiques, généralement obstruées, étaient désertes.
Même si on pouvait croiser, çà et là, quelques commerçants portant de gros sacs plastiques chargés de marchandises. Les éléments de la police municipale trouvés sur place ont indiqué à CT que leurs collègues étaient en pleine patrouille non loin de là. De temps à autre, un conducteur de moto taquine les éléments de la police municipale, pour des scènes devenues habituelles. Le tableau visible hier matin est le résultat de la poursuite de l’opération « Restituer les trottoirs aux piétons », lancée par le maire de la ville de Douala il y a quelques mois déjà. Et le maire de la ville, Roger Mbassa Ndinè, avait annoncé que cette guéguerre se gagnerait à l’usure. En dehors des opérations « coup de poing » ponctuelles, un système de veille devait être mis sur pied, afin de concourir à libérer définitivement les trottoirs d’étals et de commerçants.
Depuis 4h du matin ce mardi donc, les éléments de la police municipale sont à pied d’œuvre et multiplient des descentes de terrain. Ce qui a conduit à la libération des trottoirs et à la fluidification de la chaussée observées ce mercredi. Si pour certains revendeurs, comme Mirabelle T., ce n’est pas le bon moment de les déguerpir en raison des fêtes de fin d’année qui approchent, pour d’autres, comme Jasmin D., le maire doit plutôt mettre l’accent sur un espace pour les recaser, eux qui guettent les fêtes de fin d’année pour faire de bonnes affaires.