Douala: les libraires broient du noir

Librairie Livre Bibliotheque Les parents se font rares jusqu’ici dans ces lieux de vente des fournitures scolaires

Tue, 21 Aug 2018 Source: camer.be

Les parents se font rares jusqu’ici dans ces lieux de vente des fournitures scolaires.

Sur les rayons d’une librairie bilingue à Ancien Dalip à Akwa-Douala, les manuels scolaires achalandent les rayons. Plusieurs livres scolaires de diverses matières y sont exposés. Suspendus à des fils, des sacs de classe sont en grand nombre. Il en est ainsi de cahiers, stylos, ardoises, boîtes de craie, couvertures pour cahiers, boîtes à couleur et divers autres outils pour l’école. « Il y a une semaine, nous avons acheté les cahiers et autres nécessaires pour la rentrée scolaire, à l’exception des livres, puisqu’ils ne sont pas encore sortis ; mais les parents ne se bousculent pas », explique Andrew, vendeur dans cette librairie.

Au marché Nkolouloun, l’ambiance est la même. Les librairies ne font pas foule. Idem au marché dit du « poteau », spécialisé dans la vente des ouvrages de seconde main qui, comme les librairies classiques, vendent également des livres neufs. Les parents sont presqu’invisibles. Les livres se font désirer.

« Nous avons des stocks de livres dans nos magasins évalués à des millions de Fcfa par vendeur de livre. Les libraires sont également touchés », déplore Gérard Mbakop, vendeur de livre au « poteau ». Pourtant, traditionnellement, en cette veille de rentrée scolaire, il est difficile de se frayer un chemin à cet endroit. L’activité qui se déroule généralement dès les premières heures de la journée jusqu’à 21h, pour certains et de lundi à dimanche, est morte pour le moment.

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Dimanche dernier par exemple, les différents lieux de vente des livres scolaires n’ont enregistré qu’une poignée d’usagers. « Que va-t-on encore venir faire le dimanche ? Même en semaine, on ne vend presque rien. C’est lorsque les livres au programme seront disponibles que le marché sera lancé.

Pour le moment, c’est la misère totale », regrette Bernard Tchounkeu, libraire. Quant aux parents, ils sont méfiants. « Pour le moment, j’inscris mes enfants dans les établissements de mon choix, j’achète cahiers et autres fournitures, mais pas de livres », explique une dame arrivée au marché en fin de soirée.

En attendant les livres indiqués parviennent sur le marché, certains libraires mettent déjà l’accent sur la commercialisation des cahiers et autres fournitures. « En vendant ainsi, j’espère accroître le bénéfice en vue d’augmenter le capital pour la commande des livres le moment venu », explique Appolinaire Ngameni, libraire.

Source: camer.be