Douala : les responsables de China Mall arrêtés par les autorités

Dans un article publié hier, nous alertons l’opinion publique sur une pratique. Celle des entrepreneurs qui commercialisent des jouets pas très recommandables. Les autorités du pays ont certainement découvert notre contenu où elles en ont entendu parler. Elles ont rendu une petite visite aux vendeurs.

Nous avons appris que « les autorités de la ville de Douala se sont rendues au China Mall situé à la CCC de Ndokoti et ont réquisitionné toutes les armes factices relayées précédemment. Les responsables de la structure ont été conduits à Bonanjo ».

Ils vont être interrogés sur la provenance de leurs "jouets armes" et probablement recevoir la consigne de ne plus les commercialiser sur le territoire.

Mais « comment ces armes en jouet sont-elles entrées sur le territoire national ? Réponse : La corruption de la douane camerounaise », peste un lanceur d’alerte. La rédaction de CamerounWeb vous propose de (re)découvrir l’article qui a fait mouche.

Les Chinois encouragent le braquage à Douala

Cela peut passer inaperçu ou sans aucune importante mais plus on y pense, davantage on se rend compte de la dangerosité de la pratique. Les entrepreneurs chinois courent les rues dans la capitale économique, c’est un fait. Mais ce ne sont pas eux tous qui commercialisent des "armes".

Ou disons des jouets qui ressemblent vraiment à des armes. Dans la plupart des pays africains, les Chinois ont des China Mall. C’est un business qui connait du succès.

Ce sont souvent des supermarchés qui ont des allures d'entrepôt. Ils proposent une large gamme de produits alimentaires, du textile, de l’électronique, des appareils électroménagers, des jouets, etc. à des prix abordables.

À Douala, il existe un China Mall. Il se trouve précisément à Ndokoti, un des points de croisement le plus fréquentés de la ville.

Sur place, on propose des jouets qui ont pratiquement l’air d’être vrais. Ils ressemblent comme deux gouttes d’eau aux fusils utilisés dans la réalité. À la vue d’œil, même les corps habillés ne sauraient pas que ce sont des jouets.

Il faudrait qu’ils les touchent d’abord avant d’en avoir une idée précise. Le vol, la criminalité ou le banditisme étant déjà au point culminant dans la ville, on se demande si c’est une bonne idée de vendre ces types de jouets à n’importe qui se présentant au magasin avec quelques billets en poche.

« Les "jouets" commercialisés par les Chinois de la China Mall de Ndokoti. Avec ces fusils identiques aux armes militaires, c’est bonjour les braquages de microfinances à Douala. Bonjour les braquages de domiciles. Bonjour les braquages de civils dans la nuit. Bonjour les agressions dans les taxis », se plaint le lanceur d’alerte N’zui Manto.

En effet, on peut s’inquiéter de l’utilisation que peuvent faire les acheteurs de ces soi-disant jouets. Dans l’impossibilité de payer le prix élevé pour avoir le vrai, sans oublier les tracasseries que cela implique, les brigands vont se tourner vers ces fausses armes commercialisées par les Chinois.

Lorsqu’elles seront pointées sur les honnêtes citoyens, ils ne sauront pas que c’est un jouet. Bienvenue alors aux dégâts.