Dans les prochains jours, la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun, connaîtra des perturbations dans la distribution de l’électricité.
Ces perturbations pourraient durer «quelques mois», selon un communiqué que vient de rendre public Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays. En effet, apprend-on, Eneo s’apprête à lancer des travaux «de renouvellement d’une artère d’ossature qui alimente la ville de Douala», en vue de la «modernisation du réseau» dans la capitale économique.
Concrètement, explique l’entreprise, «les tronçons des lignes 90 KV Logbaba-Bassa, Bassa-Deïdo et Deïdo-Bonabéri» seront remplacées, afin «de doubler leur capacité de transit d’énergie». «L’objectif visé à travers l’exécution de ce plan d’action étant d’accroître la capacité d’alimentation de la ville et d’améliorer significativement la disponibilité de l’énergie électrique, nous comptons sur l’indulgence des ménages et des opérateurs économiques de la ville suite aux éventuels désagréments qu’entraînera l’exécution de ces travaux incontournables», souligne Eneo.
En effet, plus que les ménages, ce sont les entreprises de la capitale économique camerounaise qui devraient payer le plus lourd tribut pour ces travaux annoncés sur le réseau électrique de la ville de Douala. Ce d’autant que les portions du réseau concernées par ces travaux d’envergure sont celles à partir desquelles sont alimentées les zones industrielles de Bassa et de Bonabéri, dans lesquelles sont concentrées la plupart des structures industrielles de la ville.
Pour s’affranchir de l’énergie électrique qui n’est pas toujours disponible, aussi bien du fait des pannes récurrentes sur le réseau que du déficit global dont souffre le pays, une vingtaine d’entreprises des zones industrielles de Bassa et de Bonabéri se sont déjà connectées au pipeline de la société Gaz du Cameroun, filiale de la britannique Victoria Oil & Gas (VOG), pour s’alimenter au gaz produit à partir des champs gaziers de Logbaba. Cependant, l’immense majorité des entreprises de la capitale économique camerounaises reste dépendant du réseau électrique d’Eneo et s’apprêtent à vivre, pendant «quelques mois», de nouvelles galères préjudiciables à leurs affaires.