Une fausse information sur une prétendue campagne de délivrance gratuite d’actes de naissance a drainé une foule immense à la sous-préfecture de Douala IV.
L’Association des Femmes et Filles et Elites du canton Bele-Bele (Affebel), à l’initiative de sa présidente Régine Dooh-Collins, a décidé de sensibiliser les populations de Douala IV à l’établissement d’actes d’état-civil pour les enfants. Mais un message sur les réseaux sociaux a laissé entendre que des actes de naissance seraient gratuitement établis écrit CT.
Rien à voir avec la réalité. Résultat, il y a quelques jours, l’esplanade de la sous-préfecture de Douala IV s’est retrouvée noire de monde, certaines personnes s’y étant rendues dès 4h du matin…
Dorette Miano Eyango, la cinquantaine, était là parce qu’elle a perdu son acte de naissance. Née à Douala, elle n’a pas retrouvé sa souche à la salle des fêtes d’Akwa et comme sa carte nationale d’identité expire l’année prochaine, elle voulait profiter de la « gratuité » alléguée pour se faire établir un nouveau document.
Marie Moyombon Mpacko, tante de deux gamins de 9 et 11 ans nés à Kousseri, et qui ne disposent pas d’acte de naissance, voulait remédier à ce manquement.
Le père des petits, son frère cadet, et son épouse, n’ont jamais fait établir les actes de naissance de leurs enfants. En voyant le message sur les réseaux sociaux, elle a foncé.
Au final, l’esplanade de la sous-préfecture de Douala IV a accueilli près de 1000 personnes à cause du « fake news », selon Jean-Marc Ekoa Mbarga, le sous-préfet.
Certes, ce public a pu bénéficier de la sensibilisation prévue par l’association, mais il est clair que la déception était au rendez-vous, vu les espoirs suscités par le message mensonger.
D’ailleurs, certains ont quitté les lieux alors que l’opération de sensibilisation n’était pas terminée, tandis que d’autres gardaient l’espoir de voir l’Affebel faire quelque chose pour eux.