Douala : un puissant homme d’affaires dénudé par sa maitresse en mondovision

L'homme a appelé la police

Mon, 9 Oct 2023 Source: Cameroon Tribune

Sandrine M., licenciée il y a peu pour bagarre avec une collègue qui sortait aussi avec le patron, a fait irruption chez ce dernier samedi, avec un bébé de six mois.

Agression à domicile. Voilà le motif de l’appel que Casimir T., 58 ans, dirigeant d’une entreprise installée dans la zone industrielle de Bonabéri (Douala IV), a passé aux forces de l’ordre samedi dernier. Quand les gendarmes et policiers arrivent chez l’intéressé au quartier Bonanjo (Douala 1er), ils ne trouvent comme « agresseurs » qu’une femme et un enfant. Sandrine M., 38 ans, secrétaire de direction licenciée de fraîche date, va expliquer ce qu’elle fait dans ce domicile, dont la porte lui a été ouverte par l’épouse de Casimir T. – ressortissante d’un pays de la Cemac.

Au service de Casimir T. depuis un certain temps, la secrétaire de direction est devenue un peu plus que ça pour son patron. Au point où, il y a environ six mois, ils ont eu un enfant. Evénement tenu secret, d’autant plus que le boss est marié. Son épouse est d’ailleurs prestataire de services dans l’entreprise (où elle livre du matériel de bureau, entre autres). Il y a un peu plus de deux semaines, Sandrine apprend que le patron a une autre conquête dans la boîte, une cheffe de service prénommée Cunégonde, trentenaire. La rivalité découverte crée des tensions, qui connaissent leur apogée le 26 septembre dernier, par une bagarre entre les deux femmes au niveau de la guérite de l’entreprise. Les vigiles vont interrompre le combat. Le patron est absent, mais une caméra de surveillance a tout enregistré.

Trois jours plus tard, les deux employées reçoivent chacune une demande d’explications. Le dossier est transmis aux ressources humaines. Ce mardi 3 octobre, Sandrine et Cunégonde sont licenciées. Pour faute lourde. La première va découvrir que dans la foulée, le boss a mis son numéro sur liste noire. C’est avec un autre téléphone qu’elle parvient à le joindre une première fois. Elle lui pose alors le problème de l’enfant : maintenant qu’elle est sans emploi, comment va-t-elle s’en occuper ? Casimir lui raccroche au nez. Et va le faire chaque fois qu’il entendra sa voix, l’appelant d’un numéro ou d’un autre. Dans la foulée, Sandrine apprend de ses ex-collègues que le patron a demandé à Cunégonde de faire des papiers afin de devenir, elle aussi, prestataire de services dans l’entreprise…

Quand elle sonne chez Casimir T. samedi dernier, Sandrine est reconnue, sur l’image de la caméra de surveillance, par la maîtresse de maison, laquelle la fait entrer. Lorsque Casimir, qui prenait une douche, tombe sur la visiteuse, il pique une grosse colère, lui demandant ce qu’elle fait chez lui. A son épouse étonnée, l’homme raconte l’épisode de la bagarre ayant débouché sur les licenciements. La visiteuse dit alors qu’elle n’est pas venue chercher des problèmes. Elle reconnaît sa faute lourde. Elle est juste venue remettre à Casimir « son fils ».

Là, l’épouse du susnommé prête plus d’attention à l’enfant. Son regard part du bébé au présumé père, puis elle quitte sa chaise et s’assied par terre, engageant des lamentations. C’est sur ces entrefaites que Casimir va appeler les forces de l’ordre. Dans la foulée, il sort menacer ses vigiles de licenciement, pour avoir laissé entrer Sandrine. Ces derniers jurent qu’ils n’ont fait qu’obéir à Mme.

Finalement, un policier expliquera à Sandrine qu’elle peut porter plainte, ou aller aux services sociaux, mais qu’elle doit quitter ce domicile. Bon à savoir, sur l’acte de naissance dont elle a présenté copie ce samedi, le nom du père de l’enfant est celui de Casimir T.

Source: Cameroon Tribune