Douala: une adolescente dévoile le Père Georges, un curé de sa paroisse qui l'a violée

Violences Au Travail.png Elle parle enfin du viol de son prêtre à Douala (image illustrative)

Thu, 11 Jul 2024 Source: camerouweb.com

Les faits se sont déroulés à Douala. C'est l'histoire d'une jeune fille du nom de Julie qui est en train de devenir virale sur la toile, après qu'elle ait été relayée par le blog "Tata chocolat" tenu par une camerounaise.

La jeune fille a été soulée avec du vin par le prêtre qui l'a amenée par la suite dans une pièce de la paroisse et a abusé d'elle. Pendant 3 ans, Julie n'a jamais eu le courage d'accuser l'homme de Dieu, car ayant peur des retombées et surtout que personne ne croit en ce qu'elle dira, tant le prêtre était charismatique et est un modèle pour de nombreuses personnes.

Finalement, la jeune fille a trouvé le courage de partager son histoire.

Lisons-la:



"Tata chocolat stp partage mon histoire j'ai besoin de conseils, Je me suis enfin décidée de parler. Mon cœur pèse lourd et les nuits sans sommeil se succèdent. Je suis Julie, une jeune Camerounaise de Douala, et je vais vous raconter mon histoire.

Tout a commencé il y a trois ans. Je faisais partie de la paroisse locale, unie et soudée comme une famille. Le père Georges était plus qu'un prêtre pour nous, il était notre guide, notre confident. Mais derrière ce masque de sainteté, se cachait un démon déguisé. Un soir après la messe, il m'a demandé de rester pour discuter de mon implication dans la chorale. Je n'y ai vu aucun mal, bien au contraire. Mais dès que tout le monde est parti, l'ambiance a changé.

Il m'a forcée à boire un verre de vin bénit. Je me sentais étrange, floue. Puis il m'a attirée dans une pièce à l'arrière de l'église. Mon cœur battait la chamade, mais je ne pouvais pas m’échapper. J'étais pétrifiée. Il a commencé à me toucher, à marmonner des prières transformées en paroles de peur. J'avais envie de crier, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Cette nuit-là, il a volé mon innocence et a réduit mon âme en miettes.

Pendant des mois, je me suis murée dans le silence, pensant que personne ne me croirait. J'avais honte, et peur des représailles. Le prêtre Georges était respecté de tous. Qui oserait défier sa parole? J'étais convaincue que si je parlais, les gens diraient que c'était moi la fautive, que j'ai tenté le diable. Mais voilà, je ne pouvais plus garder ça pour moi. Chaque messe, chaque prière rappelait cet incident cauchemardesque.

Après cette tragédie, ma vie a été un tourbillon d’émotions. Je voulais tout plaquer, m’enfuir loin. Mais comment échapper à soi-même? J'ai honte de moi et j'ai très mal comment le dénoncer ?

Et je demande à tous ceux qui lisent cette histoire de m’offrir leurs conseils et leur soutien. Comment feriez-vous face à une telle situation? Vos pensées pourraient bien être la lumière à ma vie sombre".

Source: camerouweb.com