À Douala, capitale économique du Cameroun, une initiative majeure vient d'être lancée pour réguler et assainir le secteur des moto-taxis. Samuel Mvondo Mvondo, promoteur du Projet Moto Afrique, en collaboration avec les présidents des syndicats de moto-taxis, a annoncé le lancement d'une vaste campagne d'enrôlement gratuit des conducteurs.
Cette démarche fait suite à un communiqué du Dr. Roger Mbassa Ndine, maire de Douala, datant du 3 juillet, appelant les conducteurs de moto-taxis à s'enregistrer sur la plateforme numérique de la mairie. L'objectif est clair : lutter contre la clandestinité et le grand banditisme qui ternissent l'image de ce secteur crucial de l'économie locale.
Lors d'une conférence de presse tenue à Bonamoussadi, Samuel Mvondo Mvondo a souligné l'importance de cette initiative : "Il s'agit d'une campagne d'identification plus rigoureuse qui vise à réguler le secteur et à protéger les citoyens camerounais des personnes de mauvaise foi qui se glissent dans le métier et commettent des crimes." L'enrôlement, qui débutera le 11 juillet, se déroulera dans les cinq arrondissements de Douala.
Pour faciliter le processus, la mairie de Douala a signé une convention avec un partenaire technique et financier, rendant l'enrôlement gratuit pour les conducteurs. Cette mesure vise à encourager une participation massive, sachant que lors de la précédente campagne, plus de 20 000 moto-taximen s'étaient déjà conformés à la réglementation via le Projet Moto Afrique.
La Communauté Urbaine de Douala a fixé un délai de deux mois aux conducteurs pour s'identifier et obtenir de nouvelles chasubles. Passé ce délai, aucune infraction ne sera tolérée. Pour obtenir la nouvelle chasuble, les conducteurs devront présenter un permis "A" valide, une copie de leur Carte Nationale d'Identité et la carte grise de leur engin.
Cette initiative s'inscrit dans un effort plus large visant à professionnaliser et sécuriser le secteur des moto-taxis à Douala. Elle représente un pas important vers une meilleure régulation d'un secteur qui, bien que crucial pour la mobilité urbaine, a souvent été associé à des problèmes de sécurité et d'informalité.
Les autorités et les syndicats espèrent que cette campagne contribuera à améliorer l'image du métier, à renforcer la sécurité des passagers et à offrir de meilleures conditions de travail aux conducteurs légitimes. Reste à voir comment cette initiative sera accueillie sur le terrain et quels en seront les impacts concrets sur le long terme.