Douala : voici comment le gendarme qui était de garde dans l'immeuble a échappé à la mort

« L’immeuble pouvait abriter 80 personnes » Maréchal des logis Eric Paka Fofou, gendarme en service à la brigade de recherches de Douala 2ème, habitant de l’immeuble et rescapé.

J’étais désigné de garde dans la nuit du 22 au 23 juillet et dans la nuit d’avant. Aux environs de 19 heures, je suis venu à la maison pour me débarbouiller. Quand je suis arrivé sous la légère pluie – depuis trois jours il ne faisait que pleuvoir – je me suis débarbouillé.

Mais avant cela j’ai fait partir ma femme et ma fille. C’est là que je me suis débarbouillé, le temps de discuter un peu avec les voisins. Ma voisine du haut m’a fait comprendre qu’elle voulait manger les prunes.

Celle d’à côté est entrée à l’immeuble il y a à peine trois semaines, et comme il y avait les problèmes avec sa plomberie. Il y avait le voisin à côté que j’ai fait venir pour qu’il voit de quoi il s’agissait.

Bon j’ai beau discutér avec elle, elle m’a fait comprendre qu’elle n’était pas contente du plombier qui est le voisin. Je suis retourné dans ma chambrette. Je suis remonté à la garde. Pendant la garde, j’étais couché.

C’est le commandant de brigade de Ndogbong qui appelle mon chef d’unité, lui fait comprendre qu’il y a un immeuble qui s’est effondré derrière Mobil Guinness et qu’un gendarme habiterait l’immeuble.

J’ai sorti le téléphone et essayé d’appeler tous les habitants de l’immeuble, y compris celle du haut, avec qui j’ai pu causer, et mon voisin d’en face qui organisait l’anniversaire.

J’en ai vu quelques-uns et il y en a un qu’on a pu évacuer à l’hôpital, puisqu’on a pu l’extraire quand moi j’étais présent. Et là, depuis qu’on a sorti celui-là, ce sont des corps sans vie qu’on ne fait que sortir.

Toutes les chambres étaient occupées ainsi que les studios. Le rez-de-chaussée avait quatre studios et quatre chambres également. Je pense que c’était le nombre fois quatre. Donc c’est tout ça qui s’est effondré.

Il pouvait avoir à peu près 80 personnes qui habitaient l’immeuble. Il y a par exemple le véhicule d’un habitant qui est garé encore en bas. Or à cette heure-ci il devait déjà enlever son véhicule. Donc cela sous-entend qu’il est encore sous l’immeuble.