Le 23e Championnat d'Afrique d'athlétisme, organisé au Complexe Sportif de Japoma à Douala, s'annonçait comme une fête du sport africain. Malheureusement, il s'est rapidement transformé en un désordre logistique, soulevant de nombreuses critiques sur la qualité de l'organisation. Le Cameroun, pays hôte, se retrouve avec une maigre moisson de médailles, accentuant la déception générale.
Sur le plan comptable, le Nigeria mène la danse avec un total impressionnant de 10 médailles. Il est suivi de près par le Kenya et l'Algérie, qui récoltent chacun 7 médailles. En contraste frappant, le Cameroun ne parvient à décrocher qu'une seule médaille, une performance jugée insuffisante pour un pays organisateur.
La première athlète à dénoncer publiquement les conditions d'organisation a été Marie-Josée Ta Lou-Smith, la sprinteuse ivoirienne. Sur X (anciennement Twitter), elle a exprimé son mécontentement : « Je suis blessée et déçue ». Ta Lou-Smith a révélé que son équipe a dû recourir à des taxis faute de transports organisés par les officiels. « Mon équipe doit prendre un Yango (taxi) pour aller au stade car le transport est nul », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'ils ont vu d'autres équipes bénéficier d'une escorte policière, une inégalité de traitement qui a exacerbé leur frustration.
Les problèmes de transport ont été largement rapportés. Les véhicules affrétés pour les athlètes manquaient de coordination, causant des retards significatifs. Certains athlètes sont arrivés sur les lieux de compétition à peine cinq minutes avant le début des épreuves, sans avoir eu le temps de s'échauffer correctement. Cette désorganisation a clairement affecté les performances de nombreux compétiteurs.
Outre les soucis de transport, les athlètes ont dû affronter un véritable parcours du combattant pour obtenir leurs accréditations. Selon les témoignages, le processus a été marqué par une confusion totale. De nombreux participants ont été laissés à eux-mêmes, contraints de parcourir la ville pour obtenir les badges nécessaires à leur participation.
Les 23es Championnats d’Afrique d’athlétisme à Douala étaient censés être une vitrine pour le sport africain et une étape cruciale pour les qualifications aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Cependant, les défaillances organisationnelles ont jeté une ombre sur l'événement. Des figures emblématiques du sport, comme Marie-Josée Ta Lou-Smith, n'ont pas hésité à exprimer leur déception, ce qui pourrait ternir la réputation de l'athlétisme camerounais sur la scène internationale.
Alors que des pays comme le Nigeria, le Kenya et l'Algérie brillent par leurs performances, le Cameroun doit non seulement faire face à une récolte de médailles insuffisante mais aussi à des critiques sévères concernant l'organisation. Il est impératif que les leçons soient tirées de cet événement pour éviter de tels désordres à l'avenir et pour que le Cameroun puisse améliorer son image dans le monde de l'athlétisme.