Double meurtre dans le quartier Obala

Vendredi dernier dans la soirée, dans le quartier Haoussa d’Obala (Centre, division du Lékié), la réalité a surpassé les scénarios des télénovelas les plus sombres : deux morts, un couteau baladeur, et une foule qui a confondu la justice avec un barbecue.

Tout commence avec Marc Stephane Dekoa, visiblement en mode cocktail explosif – mélange de substances et d’ego mal dosé. En pleine altercation avec un autre jeune du coin, Marc, plutôt que d’appeler la police ou de faire une story Insta comme tout le monde, choisit de "séparer les bagarreurs" à l’ancienne : avec un coup de couteau droit au cœur. Et pas sur n’importe qui, non : Ibrahim Sikou alias Maigari, 37 ans, qui n’avait rien demandé à personne, sauf peut-être un peu de calme.

L’arme du crime ? Un couteau prêté, comme un stylo en salle d’examen, par son camarade Jean Pierre Ngono. Résultat : Maigari s’effondre, évacué en urgence, mais son cœur n’a pas survécu au débat. Son grand frère Adamou Hassan confirme : c’est fini, générique de fin pour Maigari.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dekoa, pris d’une soudaine envie de cardio, tente la fuite. Mauvais plan : la foule, chauffée à blanc comme une poêle à frire, lui tombe dessus.

Et là, c’est l’anarchie version XXL : passage à tabac, crâne fracturé, et – clou du spectacle – mise à feu. Oui, brûlé vif, comme si la justice se rendait désormais avec essence et briquet.

Une vengeance façon Moyen Âge remixé sauce XXIe siècle. Le tout, sous les yeux d’une communauté médusée qui n’en revient toujours pas du degré de barbarie atteint.

Pendant ce temps, Jean Pierre Ngono – alias le fournisseur de l’objet tranchant – a été cueilli par les forces de l’ordre. Actuellement en garde à vue, il attend que la justice officielle tranche (sans jeu de mots, promis).

Quant à Maigari, il a été enterré dans le respect des rites musulmans. Son nom restera gravé dans les esprits comme celui d’une victime collatérale d’un chaos absurde.