Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est intervenu hier pour clarifier la position du gouvernement sur le conflit de leadership au sein du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).
Dans une déclaration qui ne laisse place à aucune ambiguïté, le ministre a maintenu que Robert Kona demeure le président légitime du PCRN à la place de Cabral Libii. Atanga Nji a rejeté toute notion de "polémique" concernant le leadership du parti, insistant sur le fait que la situation est claire d'un point de vue légal et administratif.
Le ministre a utilisé une analogie frappante pour illustrer son point de vue : "Nous avons les nounous à la maison. Les nounous sont là pour garder les enfants. Vous voulez dire que la nounou va dire que c'est déjà son enfant ?" Cette comparaison suggère que le ministre considère Robert Kona comme le propriétaire légitime du parti, tandis que l'autre faction serait simplement "autorisée" à utiliser la plateforme politique.
Atanga Nji a souligné que permettre un changement de leadership dans ces conditions créerait un dangereux précédent : "Mais si on laisse ça passer, les nounous vont partir avec nos enfants." Cette déclaration indique clairement que le gouvernement n'est pas prêt à reconnaître un changement de leadership au sein du PCRN.
Cette intervention du ministre intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein du PCRN, où une faction conteste la légitimité de Robert Kona à la tête du parti. La position ferme du gouvernement risque d'exacerber les divisions au sein du parti d'opposition.
La déclaration d'Atanga Nji soulève également des questions sur le rôle du gouvernement dans les affaires internes des partis politiques et pourrait alimenter le débat sur l'indépendance des formations politiques au Cameroun.