Le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) parle de l’affaire Hélène Ngo Kana. Invité du journal de 13 heures sur le Poste national de la Crtv mardi, le Docteur Guy Sandjon a estimé que l’Onmc a été taxée de corporatisme à tort.
Il a explique que son organisation est intervenue parce que l’affaire a été portée à sa connaissance. Selon lui, ce n’est pas la première fois que l’Ordre des médecins est saisi. Il confie les plaintes à la chambre de disciplines qui tient lieu de tribunal et de chambre paritaire. C’est elle qui doit juger des erreurs, de la négligence.
Guy Sandjon admet « des défaillances de la part des médecins » dans le cas Hélène Ngo Kana. Le patron des médecins du Cameroun invite les victimes de ses collègues à saisir l’ordre représenté dans toutes les régions du Cameroun par un bureau de quatre personnes. Ils ont également accès à des numéros de portables dont le sien. « Quand les médecins entendent parler de l’ordre ils sont un peu inquiets. Mais c’est parce que l’ordre national des médecins du Cameroun c’est la police », assure-t-il.
Guy Sandjon croit que pour éviter les drames dans les hôpitaux et centres de santé ses collègues doivent cesser d’être des agents commerciaux ou des caissiers. « Il faut sortir le médecin des problèmes financiers, des problèmes strictement de gestion hospitalière ou de clinique même. Moi-même je ne sais même pas ce qui se passe à la caisse. Aucun malade ne m’a jamais tendu 5 francs. C’est ce que je dis à mes confrères. Donc nous avons une gestion indépendante. Mais cette gestion indépendante doit avoir les moyens de faire fonctionner la structure que ce soit une clinique privée ou un hôpital », déclare le médecin chef de la Clinique de l’aéroport, à Douala.
Le gynécologue a ses solutions. Il propose d’accélérer l’assurance maladie universelle. « Comme au Rwanda, comme au Ghana, comme en partie en Côte d’Ivoire, comme au Sénégal pour qu’il y ait une sécurité sociale ce que vous entendez qui se fait chez les Européens pour que tout Camerounais quand il arrive dans un hôpital, que le problème matériel soit déjà résolu par une carte qui est la carte vitale », illustre-t-il tout en souhaitant que la finalisation du projet de sécurité sociale soit accélérée.