Drame d'Eséka: un an après, l'émotion reste forte

Les Ministres Des Affaires Sociales (à Gauche) Et De La Culture (à Droite) Les ministres des Affaires sociales (à gauche) et de la Culture (à droite)

Sun, 22 Oct 2017 Source: cameroon-info.net

Plusieurs d’entre elles étaient présentes à la cérémonie de commémoration du 1er anniversaire du drame, samedi dernier à Eséka.

L’émotion et la tristesse étaient encore lisibles sur les visages des nombreuses familles présentes à la cérémonie de commémoration du 1er anniversaire de la tragédie d’Eséka, survenue le 21 octobre 2016. Un accident qui avaient fait 79 morts de source officielle et plus de 500 blessés graves.

Au cours de cette cérémonie à laquelle ont pris part le ministre de la Culture, son homologue des Affaires Sociales, des représentants de l’entreprise Camrail ainsi que des autorités administratives et religieuses, tous venus apporter leur soutien moral en ce douloureux anniversaire, certains proches des victimes portées disparues ont confié n’avoir toujours pas pu faire le deuil.

« C’est toujours aussi difficile un an plus tard. J’ai été sur les lieux dès le vendredi 21 octobre 2016 et pendant trois jours, j’ai assisté à tout ce qui s’est fait. Mon frère est porté disparu dans cet accident et son corps n’est toujours pas retrouvé à ce jour. C’est vrai qu’il est clair que mon frère n’est plus de ce monde, mais il nous sera difficile de faire son deuil sans sa dépouille, qui serait la preuve même qu’il est effectivement mort », indique le frère d’un porté disparu.

Des témoignages comme celui précédemment évoqué sont légion. Le cas de cette mère, dont la fille n’a toujours pas été retrouvée, malgré les recherches entamées depuis le drame. « Revenir ici est juste insoutenable. Tous les jours je reste les yeux rivés sur la route, dans l’espoir de voir ma fille de 23 ans rentrer à la maison. C’est difficile de se faire une raison, surtout lorsque l’on n’a pas le corps du décédé. Nous n’arrivons pas à faire le deuil », a-t-elle confié sous cape.

Par ailleurs, ils sont nombreux à avoir bénéficié d’un accompagnement psychologique totalement à la charge du concessionnaire Camrail, principal mis en cause dans cet accident. Dans son propos de circonstance, le Président du Conseil d’Administration de l’entreprise ferroviaire a indiqué pour ce qui est des indemnisations que « le processus suit son cours. A ce jour, plus de 1200 dossiers ont été ouverts par Camrail et ses assureurs et ¾ ont déjà donné lieu à des avances de fonds pour préjudice sociaux et remboursement des frais médicaux ».

Source: cameroon-info.net