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Drame d’Olembe : sale temps pour 150 policiers en voie de révocation

8 personnes ont perdu la vie dans ce drame

Wed, 2 Mar 2022 Source: Info Matin N°00550

Ces probables sacrifiés du système sont, tous grades confondus et à qui on semble imputer la plus grande responsabilité de la bousculade meurtrière du 24janvier, appelés à être chassés des rangs dans les tout prochains jours.

La délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) s’apprêterait, apprend-on de source généralement crédible, à révoquer quelque 150 éléments, tous grades confondus, à la suite de la bousculade survenue le 24 janvier 2022, devant une des entrées du stade d’OIembé, à Yaoundé. Les enquêtes menées sur ce drame, ayant fait 8 morts et 38 blessés,’ semblent leur attribuer la grande part de la responsabilité du drame.

Les différentes autorités en charge du dossier, pressées de donner des gages de sérieux au président Paul Biya, auraient manifestement choisi de sacrifier la chaîne de responsabilités en charge de la sécurité ce jour-là, peu avant la rencontre entre le pays hôte et les Comores comptant pour les 8èmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football.

Il s’agit, si l’info rapportée par notre source s’avère vérifiée, d’une véritable fuite en avant, d’une envie irrépressible de bâcler une affaire touchant des personnalités à des niveaux différents et très élevés de l’appareil d’État, touchant jusqu’au ministre d’État secrétariat général de la présidence de la République (Sg/Pr), tutelle de la Dgsn.

Les éventuels suppliciés, rappelle-t-on, disposent d’une formation militaire et sont aguerris dans le maniement des armes. Jetés en holocauste et renvoyés à la vie civile, ils pourraient constituer autant de brigands potentiels qui vont se mêler aux paisibles populations. Surtout que certains, au vu des arguments leur ayant valu la révocation, pourraient être tentés de se venger contre une société tout aussi victime de l’incurie de certains de ses dirigeants.

Pourtant, les résultats d’autres enquêtes permettent, tout aussi, d’incriminer un faisceau de manquements n’incombant pas seulement des seuls éléments de la police. Le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi, avait déjà pointé le déferlement du public à l’entrée sud du stade d’OIembé, peu de temps seulement avant le coup d’envoi de la rencontre Cameroun/Comores. Toute chose ayant provoqué «une congestion» devant ladite entrée. Le Minsep avait alors expliqué,” bien que n’ayant pas dit de qui elles tenaient cette instruction, que les forces de maintien de l’ordre ont, dans un premier temps, fermé les grilles de cette entrée «afin de discipliner les spectateurs, de plus en plus nombreux et se bousculant devant le portail d’accès».

Source: Info Matin N°00550