• Deux camerounais ont perdu la vie jeudi à Buea
• Les parents du militaire ne supportent pas les images du lynchage de leur fils
• Le gouvernement dénonce une bavure
Depuis hier la toile est inondée par des images de la petite Caroline abattue par un militaire qui a décidé de faire usage de son arme pour faire arrêter un véhicule qui a refusé d’obtempérer. Après avoir commis son forfait, le jeune militaire Achille Mvogo a été la lapidé et bastonné jusqu’à ce qu’il trouve la mort.
Selon l’analyste politique camerounais David Eboutou, la famille de militaire est également inconsolable après la découverte des images montrant leur fils se faire tuer. Un membre de la famille ne supportant pas l’horreur a perdu connaissance.
« Cette nuit, j'ai reçu les images de la famille du Gendarme, meurtrie devant la vidéo assassine de leur fils qui se faisait lapider à mort, par une population en furie...l'un des parents a dû s'écrouler à la vue de ces images d'une rare violence... (je refuse de diffuser ces images). », raconte David Eboutou.
De son côté Me Christian Bomo réclame des situations atténuantes pour le militaire. Il estime que ce dernier aurait pu encore se servir de son arme pour faire d’autres victimes mais a été certainement pris de remords après son premier acte.
« L’attitude de ce gendarme, qui s’est laissé lapidé à coups de pierres, alors qu’il aurait pu ouvrir le feu et faire d’autres victimes ,pour sauver sa vie, démontre suffisamment qu’il a eu beaucoup de peine et de remords après avoir constaté sûrement que le coup de feu parti, avait coûté la vie à la fillette. En s’abstenant de se défendre, il a préféré mourir lui aussi. Il mérite dès lors le pardon », écrit l’avocat.
Le ministère de la défense préfère dénoncer la bavure commise par son élément. « Dans sa réaction inapproprié, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionné par rapport au comportement irrévérencieux du conducteur, l'un des gendarmes à u mépris du sacro-saint principe de précaution, procédé à des tirs de sommations dans le but d'immobiliser le véhicule », précise le ministère.