Suite au tragique glissement de terrain survenu le dimanche 8 octobre à Mbankolo, un quartier de Yaoundé, plusieurs personnalités camerounaises de haut rang se sont rendues sur les lieux du drame pour exprimer leur soutien et leurs condoléances aux familles touchées, ainsi que pour poser des questions cruciales sur la planification urbaine dans le pays.
Parmi les personnalités présentes sur le site, on compte Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale et patron de la Protection civile, accompagné de la ministre de l'Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès. Paul Atanga Nji a apporté le message de soutien et de condoléances du président Paul Biya et de son épouse. Cependant, la ministre Ketcha Courtès a suscité la polémique en évoquant la responsabilité des populations qui habitent des zones à risque.
Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, s'est également rendu sur les lieux pour consoler les familles des victimes. De plus, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachié, a visité les établissements de santé où les blessés ont été admis.
Le bilan officiel indique que 11 victimes ont été recensées, dont 8 sont internées au Centre des urgences de Yaoundé et 3 sont admises à l'Hôpital central de Yaoundé pour des traumatismes crâniens, des fractures et d'autres lésions. Parmi les victimes, se trouvent deux jeunes enfants âgés respectivement de 9 ans et 3 ans, le plus jeune ayant perdu ses deux parents dans l'incident.
La visite qui a attiré particulièrement l'attention est celle de Frank Biya, le fils aîné du chef de l'État, qui s'est entretenu avec le maire de la commune de Yaoundé II, Yannick Martial Ayissi Eloundou, sur les lieux du drame.
Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), l'un des principaux opposants au pouvoir en place, s'est également rendu à Mbankolo. Il a discuté avec les habitants de la zone, mettant en avant la question de l'aménagement du territoire et de l'aménagement urbain. Il a souligné l'urgence de rationaliser la gestion de l'espace urbain pour éviter de tels drames à l'avenir.
La tragédie de Mbankolo a ravivé le débat sur l'aménagement du territoire et a mis en lumière les lacunes dans la gestion de l'espace urbain. Les personnalités publiques continuent de presser pour des changements significatifs dans les politiques urbaines, mettant l'accent sur la prévoyance et la planification pour éviter de futures catastrophes.