Le journaliste Paul Chouta dénonce. Un assassinat odieux le choque. Cela fait froid au dos à tout le monde. Mais qu’attendent les autorités pour réagir ?
C'est un crime rituel sur lequel la gendarmerie de Pouma ne montre aucune volonté d'y enquêter. Curieux n'est-ce pas. Ngo Njebayi Pauline Manuella est une fillette âgée de 10 ans qui vivait avec ses parents dans la localité de Pouma, région du Littoral.
Le samedi 4 novembre 2023, elle est enlevée par des individus non identifiés à 300 m de la brigade de gendarmerie de Pouma. Tout en prenant la peine d'informer la gendarmerie ce même jour, ses parents vont multiplier les recherches pour la retrouver en vain.
Le lundi 07 novembre 2023 dans l'après- midi, le corps sans vie de Manuella, presque en état de décomposition est retrouvé derrière la concession familiale. Sur sa dépouille, on perçoit des traces de torture. Elle a été étranglée.
Ses bourreaux lui ont enlevé les cheveux au milieu de la tête, frotté une poudre noire sur son visage jusqu'au niveau de son cou. Sur le front, ils ont également dessiné une croix de couleur blanche.
« Pendant qu'on cherchait Manuella, il y a un monsieur qui est venu nous dire que l’enfant est déjà morte. On lui a demandé comment il le sait, il nous a demandé qu’on le suive pour qu'il aille nous montrer où il y a le corps. C'est ainsi qu’il nous a conduit au lieu de la dépouille dans une broussaille derrière la maison. La gendarmerie est venue faire le constat et ils sont partis sans toutefois prendre la peine d'interpeller le monsieur pour besoin d'enquête », nous confie une source familiale.
Alors qu'elle a été saisie dès la disparition de l'enfant, la brigade de gendarmerie de Pouma ne montre aucune envie d'enquêter sur l'affaire. Si elle s'était mobilisée dès la disparition de l'enfant, peut-être le pire ne serait pas arrivé.
Après un constat effectué, la gendarmerie est restée indifférente, pourtant l'exploitation du monsieur qui a déclaré à la famille que l'enfant est décédée peut être une piste pour identifier les auteurs de ce crime. Faut-il attendre d'autres victimes pour se mouvoir ?