La quiétude qui marquait le début de l'année 2024 à Ngaoundéré, dans la région de l'Adamaoua, a été brusquement interrompue par l'arrestation de deux individus impliqués dans un trafic d'ossements humains. La sinistre découverte a eu lieu en fin d'année dernière, lorsque les forces de gendarmerie ont appréhendé ces individus au pont de Bini, dans l'arrondissement de Ngan-ha.
C'est le 29 décembre que les éléments de la gendarmerie ont intercepté un bus de transport en commun, mettant ainsi fin aux activités macabres des deux trafiquants. À leur grande surprise, les gendarmes ont découvert un sac à dos contenant un squelette humain, que les individus s'apprêtaient à vendre à un acheteur local résidant à Wamé, sur la route de Touboro, pour la somme de 12 millions de francs CFA.
Conduits immédiatement à la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré, les prévenus ont avoué avoir exhumé le corps d'un habitant du village de Bidi, situé dans l'arrondissement de Bitam, département du Mbam-et-Kim. Le lieutenant Ngono Afoumou, commandant de la compagnie de Ngaoundéré, a confirmé que les deux individus seront traduits devant les juridictions ordinaires pour répondre des chefs d'accusation de violation de sépulture et d'exhumation de cadavre en coaction.
Cette affaire sordide met en lumière les pratiques choquantes liées au trafic d'organes humains, suscitant l'indignation au sein de la communauté locale. Les autorités locales ont d'ores et déjà condamné ces actes répréhensibles, soulignant l'importance de poursuivre vigoureusement les coupables pour garantir la justice et décourager de telles pratiques morbides. Une affaire à suivre de près, mettant en lumière les aspects les plus sombres du commerce illicite d'ossements humains.