• Plusieurs militaires camerounais ont perdu la vie lundi
• Des affrontements avec des hommes armés ont eu lieu à Kousseri
• Ces tensions risquent d’affecter la CAN 2021
Les populations de Kousseri, commune située dans la région de l'Extrême-Nord plus précisément dans le département du Logone-et-Chari ont connu une nuit mouvementée. Des nombreux coups de feu ont été entendus pendant de longues minutes. Selon des sources sur place, cette nouvelle attaque n’est pas l’œuvre du groupe armée Boko Haram dont les incursions dans cette partie du pays sont fréquentes. Le lanceur d’alerte N’zui Manto qui a diffusé les premières et rares images de ces affrontements entre les groupes armés non-identifiés et les militaires, annonce le décès du Major gendarme MARC NKONSO et du militaire ABENA Théophile en service à la légion de l'extrême nord. Les deux hommes en uniformes ont rendu l’âme, arme à la main.
Le flou
La situation à Kousseri reste inquiétante et les informations ne filtrent qu’au compte-goutte. Les attaques de la nuit du lundi au mardi ont fait plusieurs victimes même si pour l’heure il est impossible de dresser un bilan exhaustif. Des sources annoncent le décès du fils du gouverneur de l’Extreme-Nord et la fille du préfet de la localité.
« Le fils du gouverneur de la région de l'extrême-Nord Alioum Bakary livreur d'armes à Boko Haram aurait été tué alors qu'il se trouvait dans une boîte de nuit. La fille du préfet du logone et Chari aurait également été tuée », rapporte N’zui Manto.
Aux dernières nouvelles, la situation se serait envenimée par l’arrestation d’un ressortissant arabe Chao. « L'interpellation d'un Arabe Choa par les soldats remet le feu aux poudres à kousseri rythmé par des casses, incendies et coups de feu », indique la source.
CAN 2021
Les affrontements de cette nuit à Kousseri ont donc lien avec les tensions intercommunautaires enregistrées au début du mois de décembre. Les ethnies arabes chao et Mousgoum s’étaient livrés à de violents combats qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés. L’afflux de ces réfugiés au Tchad avait amené président Mahmat Idriss Deby a déclaré l’état d’urgence humanitaire. Ces actes de violence confirment les analyses des spécialistes du Cameroun qui alertaient la communauté internationale sur les risques sécuritaires au Cameroun pendant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. En dehors de ces conflits intercommunautaires, le Cameroun fait face aux attaques du groupe islamique Boko Haram. Les séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun entendent également perturber le bon déroulement de la CAN 2021.