Porté disparu depuis vendredi 06 octobre 2023, le journaliste Ebenizer Diki donne de ses nouvelles. Le rédacteur en chef de Tiemeni Siantou (Rts) a été piégé par un malfrat qui l’a drogué avant de le dépouiller. Ce jour, il s’est rendu à la rédaction de son média pour rassurer l’opinion.
C’est un Ebenizer Diki affaibli qui a participé ce jour à la conférence de rédaction de la RTS. Au micro des confrères de Médiatude, il explique sa mésaventure. Le journaliste a fait une mauvaise rencontre à l’entrée de l’Ambassade de France à Yaoundé.
« Vendredi je suis allé accompagner mon neveu à l’ambassade de France au Cameroun parce qu’il devait déposer un dossier. Nous sommes allés très tôt aux environs de 06h et les vigiles nous ont donné deux sièges pour s’asseoir. Et pendant que nous étions assis, il y’a un monsieur qui a débarqué avec une voiture grise disant qu’il se prénomme Lobe et qu’il était médecin. Pendant que nous étions là, il me suggère d’aller prendre un café puisque l’ambassade ouvrait à 08h30 », explique-t-il.
L’homme dont l’apparence rassurait le journaliste aurait drogué la nourriture de celui-ci. « Il m’amène à la station Neptune au carrefour Bastos puis il me donne deux mille pour que j’achète les croissants et moi je lui tends 5000 pour qu’il nous achète 02 Cappuccino (boisson au café). Quand il ramène les deux Cappuccino j’ai bu ce qu’il m’a donné et j’ai commencé à ressentir une grande fatigue. Vu que je me sentais fatigué, il me dit carrément que comme le café te menace, enlève ta veste et accroche ca sur le siège. J’ai enlevé ma veste comme un enfant et je l’ai accroché sur le siège de la voiture(…) je ne peux pas vous dire exactement s’il m’a déposé à la maison ou il m’a déposé à l’ambassade », se rappelle le journaliste Ebenizer Diki qui indique que sa ma maison a été visité par des bandit qui ont tout pris.
« Tous ce que je sais c’est que je me suis retrouvé chez moi (…) Malheureusement le lendemain matin j’ai constaté qu’on a mis une échelle derrière ma maison, on est entré, on a cassé le mur et on a tout ramassé chez moi. Ma veste a disparu, mon passeport a disparu, ma pièce d’identité a disparu tout comme les 145 000 que j’avais dans mon porte monnaie.(…) Je ne comprends pas. Jusqu’à présent j’ai de la peine à marcher. Je marche comme si j’avais un AVC », a-t-il précisé.
Plus de peur que de mal. Le journaliste est vivant. Depuis l’enlèvement et l’assassinat barbare du journaliste Martinez Zogo, une psychose règne dans la presse camerounaise.