La drogue en milieu scolaire est un phénomène qui embarrasse parents et encadreurs. Des comprimés de Tramol, drogue la plus prisée apprend-on, circulent dans les couloirs, et les trafiquants font fortune sur le dos des mineurs. Selon le Quotidien Emergence paru ce jeudi 18 février 2016, le quartier Melen de Yaoundé au lieu dit derrière Santa Lucia est le fief des trafiquants.
«D’ailleurs, un tour effectué de ce secteur nous a permis de constater l’existence de deux maisons abandonnées et en état de délabrement très avancé qui servent de cachette», nous dit e journal.
«Le matin, ce sont les élèves des établissements secondaires du public et du privé qui y vibrer. En soirée, c’est au tour des commerçants du quartier Melen de s’y rendre. Puis la nuit, ce sont les bandits qui y séjournent», témoigne Atangana, un habitant du quartier, par ailleurs membre du comité de vigilance. Il fait savoir que le comité de vigilance a déjà traqué plusieurs trafiquants actuellement entre les mains des forces de maintien de l’ordre.
Dans les établissements scolaires, le trafic se fait de plus en plus intensif. «A un moment donné, on s’est rendu compte que certains élèves prenaient de la drogue au sein de notre établissement», déclare un responsable d’établissement de la ville de Yaoundé. Il dit avoir insaturé une fouille systématique des sacs des élèves et des responsables de l’établissement. Aussi, «à chaque levée des couleurs, nous prenons la peine de rappeler aux élèves les dangers de la drogue», ajoute-il.
Les responsables des établissements dénoncent aussi les parents qui ne prennent pas la responsabilité d’encadrer leurs enfants en dehors des heures de cours. «J’ai surpris un élève de 3è avec des comprimés de tramol. Nous l’avons tout de suite traduit au conseil de discipline et convoqué ses parents. Ils ne s’est jamais présenté au conseil et se parents n’ont jamais réagi à la convocation», déplore Benjamin Pelena Nchare censeur du secteur des troisièmes du lycée de Ngoa-Ekelle.