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Drogues, violence : Vives tensions à la prison centrale de Ngaoundéré

Image illustrative

Mer., 25 Janv. 2023 Source: L’œil du Sahel

Samedi 21 janvier 2023, il est environ 16h30 dans la capitale de la région «château d’eau» du Cameroun. Quand des coups de feu crépitent à l’intérieur de la prison centrale de Ngaoundéré. Peur dans la cité. La zone est assourdissante par les cris de la population carcérale. Le Groupement Mobile D’Intervention (GMI) et la gendarmerie sont alertés. Même les sapeurs-pompiers ont été appelés car une fumée a été aperçue. Après quelques minutes, les soldats du feu retournent dans leur caserne, pour l’incendie c’était un acte négligeable et déjà maitrisé. Mais les voix s’élèvent toujours dans cette maison d’arrêt. Entre temps, les éléments du GMI et de la gendarmerie encerclent la prison centrale de Ngaoundéré. Il est environ 17h lorsque Christian Joseph Abouna, secrétaire général des services du gouverneur arrive sur les lieux. Pour s’enquérir de la situation réelle qui prévaut dans cette prison, nous nous retrouvons à l’intérieur aux côtés du secrétaire général des services du gouverneur. Malheureusement notre présence dérange. «Sortez ! Sortez ! C’est bien vous Eboa non ? vous croyez que je ne vous reconnais pas ? Je ne veux plus vous voir ici, allez écrire qu’il y a eu 20 évadés. Si vous restez encore là, je vous garde ici en prison car la loi me permet d’enfermez les suspects ici», vocifère Fongoh Divine Titakuna, administrateur général des prisons, par ailleurs délégué régional de l’Administration pénitentiaire pour l’Adamaoua, ivre de colère. Le secrétaire général des services du gouverneur, pour éviter tout dérapage nous demande gentiment par un geste de la main de regagner le dehors.

Samedi 21 janvier 2023, il est environ 16h30 dans la capitale de la région «château d’eau» du Cameroun. Quand des coups de feu crépitent à l’intérieur de la prison centrale de Ngaoundéré. Peur dans la cité. La zone est assourdissante par les cris de la population carcérale. Le Groupement Mobile D’Intervention (GMI) et la gendarmerie sont alertés. Même les sapeurs-pompiers ont été appelés car une fumée a été aperçue. Après quelques minutes, les soldats du feu retournent dans leur caserne, pour l’incendie c’était un acte négligeable et déjà maitrisé. Mais les voix s’élèvent toujours dans cette maison d’arrêt. Entre temps, les éléments du GMI et de la gendarmerie encerclent la prison centrale de Ngaoundéré. Il est environ 17h lorsque Christian Joseph Abouna, secrétaire général des services du gouverneur arrive sur les lieux. Pour s’enquérir de la situation réelle qui prévaut dans cette prison, nous nous retrouvons à l’intérieur aux côtés du secrétaire général des services du gouverneur. Malheureusement notre présence dérange. «Sortez ! Sortez ! C’est bien vous Eboa non ? vous croyez que je ne vous reconnais pas ? Je ne veux plus vous voir ici, allez écrire qu’il y a eu 20 évadés. Si vous restez encore là, je vous garde ici en prison car la loi me permet d’enfermez les suspects ici», vocifère Fongoh Divine Titakuna, administrateur général des prisons, par ailleurs délégué régional de l’Administration pénitentiaire pour l’Adamaoua, ivre de colère. Le secrétaire général des services du gouverneur, pour éviter tout dérapage nous demande gentiment par un geste de la main de regagner le dehors. DROGUE En effet, selon des informations glanées çà et là, la drogue serait à l’origine de ce mouvement d’humeur de samedi dernier à la prison centrale de Ngaoundéré. «L’un de nos chefs a eu vent de la présence de la drogue à l’intérieur de la prison. Il a donc commencé à mener les enquêtes et a fait venir dans son bureau quelques leaders. C’est pendant qu’il questionnait ces gars que tout a dégénéré. L’un des gars avait une lame sur lui et aurait blessé notre chef là au niveau du doigt. C’est donc de justesse qu’il a pu sortir de là en criant. Comme ça partait déjà dans tous les sens avec les autres prisonniers qui ont commencé à faire du bruit, les camarades ont fait quelques tirs de sommation pour les calmer. Voilà un peu ce qui s’est passé dans l’après-midi de samedi dernier», relate une source à la prison centrale de Ngaoundéré. Le lendemain c'est-à-dire le dimanche 22 janvier 2023, le même mouvement d’humeur a failli reprendre, obligeant le Procureur Général à descendre personnellement dans cette prison pour comprendre ce qui n’allait pas. «Le Procureur Général est arrivé ici et, on a fait sortir une trentaine de prisonniers. Il a donné la parole à chacun d’eux et il a pris le temps de les écouter vraiment. Il les a un peu calmés avant de partir», indique notre source. Selon une autre source, la causerie entre les prisonniers de la prison centrale de Ngaoundéré et le Procureur Général était franche. Les gars ont profité de sa présence pour lui dire dans quelles conditions ils vivent là-bas, et comment ils sont très mal traités. Certains n’ont pas hésité à dire que, lorsqu’ils sortent souvent pour les corvées chez certaines autorités de la ville, si ces autorités leur trouvent un petit dépannage de 5 000Fcfa, les gardiens de prisons qui les accompagnent, récupèrent cet argent et les principaux bénéficiaires que sont ces prisonniers qui ont travaillé, n’ont plus le moindre franc à la fin. Ainsi, ces prisonniers veulent absolument obtenir les têtes de ces responsables qui leur font voir de toutes les couleurs.

Source: L’œil du Sahel