Droit de réponse: Nadia Fotso humilie 'Le Messager' et le compare à 'Jeune Afrique'

'On ne substitue pas un Patriarche à ses enfants'

Wed, 3 Nov 2021 Source: www.camerounweb.com

• Le journal "Le Messager" est revenu sur le verdict du Tribunal sur l'affaire Yves-Michel Fotso

• Christelle Nadia Fotso adresse un droit de réponse au journal qu'il compare à Jeune Afrique

• L'intégralité du droit de réponse


"Tribunal de Nanterre: Yves-Michel Fotso désavoué !". C'est l'article à la Une du journal "Le Messager" qui a provoqué la colère de la fille du défunt milliardaire camerounais Victor Fotso.

En effet, dans sa parution N°5481 du 02novembre 2021, le journal, créé par le célèbre journaliste Camerounais Pius Njawé, est revenu en long et en large sur le conflit de succession qui secoue la famille de Victor Fotso. Le traitement de cette actualité a déplu à l'écrivaine Christelle Nadia Fotso qui estime, dans un droit de réponse adressé au journal, que ce dernier s'est focalisé sur le vernis et a imposé "une lecture non seulement dévalorisante d'un pays ou d'un sujet mais guidée et fallacieuse". Ce qui l'a poussé à comparer "Le Messager" au journal "Jeune Afrique".

Revenant sur les conditions qui ont conduit au décès de son défunt père, Christelle Nadia Fotso insiste sur le fait que ce dernier a fini "comme un petit nègre à Neuilly à l'Hôpital Américain de Paris en perdant tout ce qu'il avait bâti en plus de sa vie son honneur et sa dignité".

"Comment peut-on jouer avec la vie d'une légende africaine en permettant sa séquestration par un gang de barbares qui aujourd'hui essaye de faire oublier que c'est lui qui a violé le Fô en s'abritant derrière un fils qui paye ses erreurs, n'a ni les armes ni sa liberté pour se défendre et n'a même pas pu revoir son père.", s'interroge-t-elle par rapport au traitement réservé au procès qui a eu lieu au Tribunal de Nanterre.

La rédaction de CamerounWeb vous propose ci-dessous l'intégralité du Droit de réponse

Pius Njawé est mort en juillet 2011... Pour moi, son journal "le Messager", c'était du courage et des convictions. Il en faut pour oser une Une en 1998 qui pose une question d'utilité publique en se demandant si le Président du Cameroun est malade. Cela voudra à son fondateur un nouveau séjour en prison. Cette époque semble révolue puisque "Le Messager" peut comme tant de journaux faire du "Jeune Afrique" en parlant du Cameroun et de l'Afrique en se focalisant sur le vernis et en imposant une lecture non seulement dévalorisante d'un pays ou d'un sujet mais guidée et fallacieuse.

Incapable ou juste réticent de dire aux Camerounais comment il a été possible pour un des premiers capitaines d'industrie du continent africain qui est un grand camerounais de finir comme un petit nègre à Neuilly à l'Hôpital Américain de Paris en perdant tout ce qu'il avait bâti en plus de sa vie son honneur et sa dignité, "Le Messager" a fait sa Une sur le trivial et le dérisoire. C'est divertissant et vendeur. Parler d'un héritage qui n'a aucun sens puisque juridiquement la succession Fotso n'est pas véritablement ouverte... Le Patriarche Fotso n'a pas été enterré comme un Fô; son corps a pourri sans traitement à Paris et doit être retraité en suivant cette fois-ci les rites traditionnelles et la loi où qu'il se trouve puisqu'il y a une question de traçabilité.

En tant que la mère de Fotso qui est avocate, je me permets une suggestion simple aux journalistes avec humilité en leur demandant non pas de faire preuve d'humanité mais d'Africanité ou simplement d'intégrité en suivant l'exemple de Njawé en osant crever l'abcès ! On ne substitue pas un Patriarche à ses enfants en vulgarisant non seulement son histoire mais celle du Cameroun et du jeune continent. Merci de revenir à Fotso Maptué pour au moins demander une seule chose à l'Hôpital Américain de Paris en enquêtant sur son conflit d'intérêts : comment peut-on jouer avec la vie d'une légende africaine en permettant sa séquestration par un gang de barbares qui aujourd'hui essaye de faire oublier que c'est lui qui a violé le Fô en s'abritant derrière un fils qui paye ses erreurs, n'a ni les armes ni sa liberté pour se défendre et n'a même pas pu revoir son père.

Fotso Victor est mort le 19 mars 2020 séquestré, seul et extorqué de toute sa fortune. Son parti, l'opposition, son pays, son continent, personne n'a pensé qu'il était au-dessus de la politique et de petits intérêts. Il aurait suffi d'une voix d'un de ceux qui veulent le pouvoir pour que le pays et le continent se rappelle qu'il était anti-africain de forcer un symbole de son excellence à se renier et à se prostituer pour ne pas être njitapé et exposer sa honte. On laissé le fils de Maptué, vieux, nu et seul face à un système qui a utilisé ses enfants pour le broyer. C'est l'affaire et le déshonneur de tous !

Il est donc ignominieux pour le journal de Pius Njawé de réécrire l'histoire et de devenir le porteur d'eaux de personnes qui armées de son argent et de biens mal acquis cassent pour régner même sur un champ de ruines. Je ne peux que remercier à son directeur d'avoir accepté de publier ma réponse pour remettre la lumière sur mon enfant sans élever et récompenser la vermine qu'il a enfanté mais que le Cameroun a nourri, ensauvagé puis légitimé.

Source: www.camerounweb.com