Le coup d’État au Gabon ne laisse personne indifférent. Ali Bongo a été poussé dehors, dans la surprise totale. Le président et sa famille ont été arrêtés et placés dans des endroits différents, de telle sorte qu’ils ne puissent pas communiquer entre eux, ni comploter quoi que cela puisse être.
Ali Bongo venait d’être déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2023 et repartait tranquillement vers un troisième mandat. Sauf que les militaires lui ont dit niet, pas question. Le Gabon ne veut plus de hold-up électoral.
L’opposant Albert Ondo Ossa qui est donné comme le vrai gagnant de l’élection, réclame que le pouvoir lui soit remis, une chose qui lui revient de droit selon ses opinions.
L’avocat Me Christian Bomo Ntimbane n’en est pas tout aussi convaincu. Il lui dit ceci : « Professeur Ondo Ossa, dans une situation de non-droit, d’illégalité constitutionnelle et de paralysie des Institutions créées par ce putsch, il revient au peuple souverain le dernier mot ».
Le Camerounais, possible futur président, conseille l’homme politique gabonais : « Soumettez-vous au tribunal souverain du peuple, le constituant suprême. Vous avez un début de légitimité de ce peuple souverain qui s'est exprimé dans les urnes ».
« Présentez à ce peuple, les copies des procès-verbaux des élections qui vous ont été remis au sortir des bureaux de vote. Les PV en votre possession sont des preuves en droit. Si vous êtes gagnant, prêtez serment devant ce peuple et formez un gouvernement », avance Me Christian Bomo Ntimbane.
« Le putschiste Brice Oligui n'a aucune légitimité. Vous avez la légitimité du peuple gabonais souverain qui vous a élu. Au nom de quoi, laisserez-vous monsieur Oligui prêter serment ? Parce qu'il a des armes ? La volonté du peuple souverain qui s'est exprimée dans les urnes est juridiquement au- dessus des armes », dit-il.