Dynamique citoyenne fête sa 10è bougie sous tension

2122 Dynamique Citoyenne141215500 Photo utilisée juste à titre d`illustration

Mon, 14 Dec 2015 Source: carmer.be

La liberté de manifestation au Cameroun eu égard au contexte sécuritaire, la loi antiterroriste et l’article 66 de la Constitution, ont meublé les échanges qui se sont achevés par la remise des awards.

Subissant toutes sortes de sévices et d’humiliations de l’administration  camerounaise  depuis  septembre dernier au moment de  la Journée mondiale de la démocratie, Dynamique citoyenne (Dc), a enfin pu tenir (quoique sobrement), les festivités de son 10 è anniversaire. A  Yaoundé où vit Jean-Marc Bikoko, point focal national de Dc, divers thèmes dont  « La liberté de manifestation au Cameroun face aux défis sécuritaires (loi antiterroriste…) », et « Lutte contre la corruption : l’article 66 de la Constitution à l’épreuve des faits », ont structuré la conférence et les débats prévus à cet effet. Un 10è anniversaire de Dc qui du reste s’est achevé par une soirée de gala qui a vu bien de ses membres recevoir des awards.

Revenant sur les interdictions de manifestations successives dont Dynamique citoyenne a été victime de l’autorité administrative, Jean-Marc Bikoko s’insurge contre ce qu’il qualifie de « reflexe totalitaire et répressif du régime Biya ». « Au Cameroun, on donne l’autorisation aux gens pour des activités religieuses et culturelles. Ces manifestations suspendent le trafic sur un axe aussi stratégique que le boulevard du 2O Mai. Ce que cela constitue un trouble à l’ordre public », lance alors le président de la Centrale du secteur public au Cameroun (Csc), et point focal national de Dc.

De la loi antiterroriste promulguée par le chef de l’Etat

De cette dernière, Jean-Marc Bikoko pense que l’exécutif camerounais a introduit une discrimination au faciès.  « Si votre manifestation est interpellatrice ou revendicatrice, elle est interdite. Si par contre elle relève de la flagornerie et encense le régime de Yaoundé, elle a toutes les commodités et faveurs de l’administration », renchérit-il. Et de préciser à toutes fins utiles  que Dynamique citoyenne est un réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération.

Dans l’argumentaire qu’il développe sur l’administration « sécurocrate » camerounaise, le leader national de Dc rappelle que le 23 décembre prochain, des membres de son organisation comparaîtront au tribunal suite aux incidents de la Journée mondiale de la démocratie. A cela, il ajoute le cas du Pr Alain Fogue du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc ) qui selon lui, a un pied plâtré aujourd’hui, pour être allé distribuer des tracts à l’Assemblée nationale le 04 décembre dernier.

Source: carmer.be