ENS de Yaoundé : La 63ème promotion en colère face aux reports successifs de la cérémonie de remise des diplômes

Les lauréats de la 63ème promotion de l'École Normale Supérieure (ENS) de Yaoundé, comprenant les futurs professeurs et conseillers d'orientation, expriment leur mécontentement suite aux multiples reports de leur cérémonie de sortie solennelle. Cette situation crée une tension croissante au sein de l'établissement.

Initialement prévue pour le 27 septembre 2024, la cérémonie a d'abord été repoussée au 10 octobre. Alors que les récipiendaires avaient entamé leurs préparatifs, incluant l'organisation de festivités et l'envoi d'invitations, ils ont récemment appris un nouveau report, cette fois-ci sans date précise.

Le ministère de l'Enseignement supérieur, sous la direction de Jacques Fame Ndongo, a pourtant rendu publics dès juillet les résultats des Normaliens admis aux diplômes de DIPES 1, DIPES 2, DIPEN et DIPCO. Les attestations de formation des auditeurs libres ont également été publiées dans la même période par l'ancienne directrice, Pr Annie Sylvie WAKATA.

Cette situation est d'autant plus problématique que les dossiers d'intégration des lauréats ont déjà été lancés par le ministère de la Fonction publique. Les étudiants craignent désormais d'être affectés à leurs postes avant même d'avoir reçu leurs diplômes officiels.

Face à ces reports jugés "aberrants", de nombreux lauréats expriment leur préférence pour une remise des diplômes sans cérémonie solennelle, privilégiant l'efficacité administrative à la symbolique de l'événement.

La situation est exacerbée par le mécontentement des auditeurs libres, qui doivent désormais s'acquitter de frais de scolarité s'élevant à 250 000 FCFA, alignés sur ceux des ENS de Bertoua, Maroua et de l'ENSET de Douala (300 000 FCFA).

Bien qu'aucune manifestation ouverte n'ait été signalée, la tension est palpable parmi les membres de la 63ème promotion. Les autorités de l'ENS de Yaoundé et le ministère de l'Enseignement supérieur sont maintenant face au défi de répondre rapidement aux préoccupations de ces futurs enseignants et conseillers, piliers du système éducatif camerounais.