ETOUDI : panique totale, fuite du questionnaire préparé par les journalistes en attendant Macron

• Emmanuel Macron est annoncé

• Le président français arrive au Cameroun

• Les médias l’attendent de pied ferme



Ces dernières heures, on annonce avec beaucoup plus d’insistance l’arrivée du président français Emmanuel Macron en terre camerounaise. Le dirigeant français réélu pour un deuxième mandat consécutif il y a des mois, vient dans le pays de Paul Biya (89 ans), leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis 1982, après la mort du président Ahmadou Ahidjo.

L’homme politique français est très attendu, surtout dans un environnement sociopolitique un peu tendu depuis plusieurs années, marqué par des guerres intercommunautaires, des crises entraînant des décès, des personnes blessées et des dégâts matériels.

La situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) est davantage inquiétante, faisant plusieurs morts et laissant la place aux terroristes de sévir régulièrement, au grand dam des familles qui sont décimées.

A côté de tout cela, il y a la longévité au pouvoir de Paul Biya (40 ans au sommet de l’Etat) dont le peuple a fini par avoir marre. Par ailleurs, la cherté de la vie, la corruption, le détournement des fonds publics, la mauvaise gestion des ressources naturelles, etc. frustrent également les citoyens.

Sans oublier les engagements de la France non respectés comme la déclassification des archives de la guerre d’indépendance au Cameroun pour connaître le rôle joué par la France dans les massacres de masse au Cameroun.

Ce sont autant de sujets par rapport auxquels les journalistes camerounais veulent interroger Emmanuel Macron si on les laisse faire. Justement, c’est de ça qu’il s’agit. Est-ce que le service de sécurité et le dispositif qui sera mis en place permettra aux hommes de média d’approcher le président français et de lui poser ces questions ?

Le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Armand Noutack II et d’autres Camerounais espèrent que si. En ce qui concerne le militant du parti de Maurice Kamto, il recommande que le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi saisisse cette occasion pour s’entretenir avec le chef d’Etat français.

« Si Macron arrive, je souhaite vivement voir le ministre de la communication René Emmanuel Sadi lui dire de vive voix sa désapprobation face aux échanges qu’il a eus d’abord avec l’activiste Calibri Calibro et ensuite avec Wilfried Ekanga… Il ne faut pas seulement s’asseoir à Yaoundé et signer des communiqués pour condamner à distance les propos de Macron, maintenant qu’il sera surplace, il faudra le lui dire en face et à haute voix, c’est aussi ça l’indépendance », a lancé le Armand Noutack II.