Dans une révélation explosive qui fait l'effet d'une bombe dans le monde du football camerounais, le lanceur d'alerte Boris Bertolt affirme que des hauts responsables de la présidence de la République et du gouvernement auraient approché Ernest Obama pour qu'il prépare sa candidature à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Cette élection, prévue en décembre 2025, pourrait ainsi voir s'affronter l'ancien porte-parole de Samuel Eto'o et l'actuel président de l'institution
"Exclusif... Des responsables de la présidence de la République et du gouvernement ont demandé à Ernest OBAMA de préparer sa candidature pour les élections à la présidence de la FECAFOOT prévues en décembre 2025", a révélé Boris Bertolt, journaliste d'investigation reconnu pour ses nombreuses informations sensibles concernant les coulisses du pouvoir camerounais.
Cette information intervient quelques jours seulement après qu'Ernest Obama Nana a officiellement annoncé sa candidature lors de son passage dans l'émission d'Armand Okol sur la chaîne Bnews. Une déclaration qui marque un revirement spectaculaire pour celui qui était encore récemment l'un des plus fervents défenseurs de Samuel Eto'o.
La volte-face d'Obama est d'autant plus surprenante que ce dernier s'était fait connaître du grand public par sa déclaration restée dans les annales : "Celui qui est contre Eto'o est contre Dieu". Cette phrase, prononcée durant la campagne électorale qui avait porté l'ancien international camerounais à la tête de la FECAFOOT, illustre à quel point son changement de camp est radical.
La révélation de Boris Bertolt soulève de nombreuses questions sur l'indépendance du football camerounais. Si ces allégations venaient à être confirmées, elles constitueraient une preuve d'ingérence politique directe dans les affaires sportives du pays, en contradiction avec les principes de la FIFA qui exige l'autonomie des fédérations nationales.
Selon nos sources, cette manœuvre s'inscrirait dans une stratégie plus large visant à reprendre le contrôle d'une FECAFOOT devenue trop indépendante sous la présidence d'Eto'o, dont les relations avec le ministère des Sports et certaines instances gouvernementales se sont considérablement détériorées ces derniers mois.
Une course contre la montre pour satisfaire aux critères d'éligibilité
D'après plusieurs observateurs, Ernest Obama serait actuellement en quête d'un poste au sein d'un club de football camerounais. Cette démarche n'est pas anodine puisque, selon les statuts de la FECAFOOT, tout candidat à la présidence doit justifier d'une expérience dans l'administration du football.
"Il cherche activement à intégrer un club professionnel pour satisfaire aux conditions d'éligibilité avant l'ouverture officielle des candidatures", nous confie une source proche du dossier sous couvert d'anonymat. "Plusieurs clubs de première division auraient déjà été approchés dans ce sens."
Cette affaire éclate dans un contexte particulièrement difficile pour le football camerounais. Sur le plan sportif, les résultats des Lions Indomptables lors des dernières compétitions internationales ont été en deçà des attentes. Sur le plan institutionnel, les tensions entre la FECAFOOT et le ministère des Sports ont atteint leur paroxysme avec plusieurs confrontations médiatiques.
La rupture entre Samuel Eto'o et Ernest Obama, survenue il y a quelques mois, avait déjà fait grand bruit. L'ancien porte-parole, qui était également un partenaire stratégique de la FECAFOOT, avait quitté ses fonctions dans des circonstances restées floues.
À sept mois des élections, cette révélation promet une campagne électorale particulièrement tendue et scrutée, tant par les instances internationales que par l'opinion publique camerounaise. La FIFA, qui suit de près la situation du football camerounais depuis plusieurs années, pourrait être amenée à intervenir si des preuves d'ingérence gouvernementale venaient à être établies.
Boris Bertolt, dont les révélations ont souvent fait trembler les cercles du pouvoir au Cameroun, a promis de dévoiler prochainement d'autres informations sur ce qu'il qualifie de "vaste opération de déstabilisation orchestrée contre la FECAFOOT actuelle".