EXCLUSIF : affaire de citation directe - cabinet Atou contre Cdbf-Consupe : les inspecteurs d'Etat attendus à la barre

Le feuilleton judiciaire opposant le Cabinet conseil ATOU au Conseil de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF) du Contrôle Supérieur de l'État (CONSUPE) connaît un nouveau développement. Lors de la 13ème audience tenue ce jour au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, le Parquet a formulé ses réquisitions et confirmé la compétence du tribunal pour juger les prévenus WAMBANG Nyamalum Alfred, Pekassa Ndam, ELA Foé, Pekatou et autres membres du CDBF, pour des faits présumés d'abus de fonction et coalition contre les lois.

Cette affaire retentissante trouve son origine dans une sanction financière colossale de 13 milliards de FCFA infligée au Cabinet ATOU par le CDBF. Cependant, la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, réunissant un collège de 17 hauts magistrats, avait récemment rendu un avis établissant que les décisions du CDBF n'avaient "aucun fondement juridique".

Il convient de rappeler qu'une précédente citation directe initiée par le Cabinet ATOU avait déjà abouti à la condamnation de plusieurs inspecteurs d'État, dont WAMBANG, à trois ans d'emprisonnement avec sursis pour les mêmes chefs d'accusation.

L'affaire a été renvoyée à l'audience du 8 mai 2025 pour la poursuite des débats et la comparution des prévenus qui, jusqu'à présent, brillent par leur absence devant les juges. Selon des sources proches du dossier, cette absence serait favorisée par la ministre du Contrôle Supérieur de l'État, Rose MBAH ACHA.

Ce bras de fer juridique entre une entité privée et une institution publique de contrôle soulève des questions sur l'indépendance de la justice et le fonctionnement des organes de contrôle financier de l'État. Notre rédaction continuera de suivre cette affaire emblématique qui pourrait créer un précédent dans les relations entre l'administration et les cabinets conseils.