EXCLUSIF – scandale financier au sein de la FECAVOLLEY : 25 millions pour « acheter » la CRTV ?

Mouelle Kombi Etooo Image illustrative

Thu, 27 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

Un document comptable devenu viral sur les réseaux sociaux révèle un soupçon de détournement de fonds publics au sein de la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY). Une décharge de 25 millions de FCFA, signée par un journaliste de la CRTV et justifiée par une mystérieuse « Avance Communication », soulève de graves interrogations : s’agit-il d’un financement légitime pour la couverture médiatique de la CAN Volley 2023, ou d’une manœuvre destinée à acheter une couverture médiatique complaisante en faveur du président contesté de la fédération, Bello Bourdanne ?

Ce scandale, marqué par des irrégularités flagrantes (document non daté, absence de signature de l’ordonnateur), s’inscrit dans un contexte de gestion opaque et de crise de gouvernance à la FECAVOLLEY. Alors que des questions pressantes restent sans réponse, une chose est sûre : la crédibilité du volleyball camerounais et la transparence des institutions publiques sont, une fois de plus, mises à rude épreuve. Qui a touché l’argent ? À quoi a-t-il servi ? Et pourquoi la CRTV, chaîne publique, se retrouve-t-elle au cœur de cette affaire ? L’enquête s’impose.

EXCLUSIF – SCANDALE FINANCIER AU SEIN DE LA FECAVOLLEY : 25 MILLIONS POUR « ACHETER » LA CRTV ?

Une pièce comptable devenue virale sur les réseaux sociaux jette une lumière crue sur les pratiques opaques de la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY), dirigée par le très contesté Bello Bourdanne.

Il s’agit d’une décharge de 25 millions de FCFA, signée par un certain Louis Marie SANDEAU NLOMTITI, présenté comme un journaliste de la CRTV et proche de la communication de la fédération illégale.

Cette somme, justifiée par le motif « Avance Communication », soulève de graves questions sur la destination réelle de fonds publics.

Une pièce comptable qui interpelle

Le document en question, non daté et dépourvu de la signature ou du nom de l’ordonnateur du versement, présente toutes les caractéristiques d’un justificatif irrégulier.

Selon nos informations, cette somme s’inscrirait dans le cadre des 40 millions de FCFA initialement destinés à la couverture médiatique de la CAN Volley Senior Dames 2023 par la CRTV.

Les questions fusent :

- Comment Louis Marie SANDEAU a-t-il reçu cette somme ? En espèces ? Par chèque ?

- Dispose-t-il d’un reçu de versement à la CRTV ou d’une preuve de l’utilisation de ces fonds pour la couverture de l’événement ?

- S’agit-il d’un montage destiné à « blanchir » une enveloppe destinée à financer la communication personnelle de Bello Bourdanne plutôt que le travail journalistique de la chaîne nationale ?

Une stratégie médiatique ciblée

Il est révélateur de noter que Bello Bourdanne a bénéficié, ces derniers mois, d’une exposition soutenue sur les antennes de la CRTV :

passage dans l’émission « Sports Parades » en février 2025, publications relayées sur les pages officielles… Autant d’occasions de légitimer son image, alors même que sa présidence est vivement contestée au sein de la fédération et par le public.

L’hypothèse est donc forte que ces 25 millions aient servi, non pas à couvrir la CAN 2023, mais à « acheter » des éloges médiatiques et à assoir sa légitimité par les ondes.

L’ombre du Ministre des Sports

Ce scandale financier n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un contexte plus large de crise de gouvernance à la FECAVOLLEY, où Bello Bourdanne est accusé de gestion unilatérale et opaque, avec la bienveillance présumée du Ministre des Sports, M. Narcisse Mouelle Kombi.

Des sources internes affirment que cette décharge fait partie d’un ensemble de « justificatifs » préparés pour tenter de régulariser a posteriori des dépenses non contrôlées, voire des détournements de fonds publics.

Appel à la transparence

Face à ces révélations, il est impératif que :

1. La CRTV se prononce : A-t-elle effectivement perçu cette somme ? Pour quel service rendu ?

2. Les services financiers de l’État produisent les documents de recettes correspondants.

3. Une enquête administrative et judiciaire soit ouverte pour établir les responsabilités et éviter que l’argent du contribuable ne soit détourné au profit d’intérêts privés ou de campagnes de communication personnalisées.

Alors que le volleyball camerounais lutte pour retrouver son souffle, ce nouveau scandale financier porte un coup dur à la crédibilité des instances sportives. Il est temps que la lumière soit faite sur ces pratiques opaques, et que les responsables rendent des comptes. La balle est désormais dans le camp de la justice et des autorités de régulation.

La rédaction

Source: www.camerounweb.com