Désormais ouvertes qu’aux personnes titulaires d’un baccalauréat ou tout autre diplôme équivalent, la formation s’y effectuera également dans les deux langues officielles du Cameroun, entre autres.
Du nouveau pour les Écoles normales d’instituteurs au Cameroun. Le mercredi 04 octobre dernier, le président de la République, Paul Biya, a signé un décret portant organisation et fonctionnement de ces établissements d’enseignement de première catégorie. Objectif, renforcer la formation des enseignants et moderniser le système éducatif, entre autres. En parcourant ce document de 14 pages, le premier constat qui saute aux yeux est que les Écoles normales d’instituteurs de l’Enseignement général (Enieg) et celles de l’Enseignement technique (Eniet) sont désormais ouvertes à la formation des instituteurs dans les deux langues officielles du pays.
C’est dire que tout enseignant sera dorénavant capable d’encadrer des élèves dans l’une comme dans l’autre langue. Ceci, à travers des écoles normales d’instituteurs bilingues. Ceux disposant d’une spécialité particulière, notamment la petite enfance, l’éducation inclusive ou tout autre domaine jugé utile par le ministre en charge de l’Enseignement normal, la formation s’effectuera dans les écoles normales spécialisées. Toujours sur le plan de l’enseignement, les Écoles normales d’instituteurs doivent assurer la formation initiale, continue et la recherche pédagogique appliquée.
Désormais d’une durée de deux ans, la formation initiale n’est ouverte qu’aux seuls détenteurs d’un diplôme de fin de second cycle de l’enseignement secondaire général ou technique ou tout autre diplôme équivalent. Pour celle continue, elle est adaptée en fonction des besoins des enseignants déjà en service, comportant ainsi des compétences générales et particulières. Quant à la recherche pédagogique appliquée, elle s’inscrit dans une perspective d’amélioration des pratiques de classe pour soutenir la formation initiale et continue des enseignants.
Il faut dire que cette mesure témoigne de la volonté du chef de l’État à garantir une formation de qualité aux instituteurs. Ceci, en vue d’assurer une éducation tout aussi similaire, qui répond aux exigences de la modernité. Précisons que toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles du décret n°80/195 du 9 juin 1980 portant statut des Écoles normales sont déclarées nulles.