Élimination de Martinez : Danwe dévoile la somme qu'ils ont reçue pour l'opération

Les révélations sur l'enquête autour de l'assassinat de Zogo

Mon, 6 Nov 2023 Source: www.camerounweb.com

L’enquête pour faire la lumière autour de la mort du journaliste Arsène Mbani Salomon Zogo se poursuit. Une chose est sûre, l’homme de média a été assassiné. Là-dessus, il n’y a l’ombre d’aucun doute. L’animateur radio s’est fait capturer, torturer en cachette avant de rendre l’âme, le corps sans vie jeté à Ebogo qui est un quartier de Yaoundé.

Un média international a révélé des secrets et des zones d’ombre du rapport d’enquête. L’ancien patron de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko, le milliardaire et puissant entrepreneur Jean-Pierre Amougou Belinga, le lieutenant-colonel Justin Danwe sont impliqués, jusqu’à preuve du contraire. Tous les trois (03) sont actuellement en prison.

Danwe est apparemment celui qui a mis en pratique les sombres désirs des commanditaires que seraient Jean-Pierre Amougou Belinga et son ami Léopold Maxime Eko Eko. Justin a monté le commando, reçu les instructions et est passé à l’acte.

C’est pourquoi notre source l’appelle « la clé de voûte ». Il a été entendu premièrement par les gendarmes lorsque l’affaire a éclaté, ce qui a permis de remonter jusqu’au directeur de la DGRE.

Le sieur Danwe a reconnu « avoir planifié l’enlèvement et la torture de Martinez Zogo. C’est lui aussi qui a contacté et enrôlé les huit membres du commando, auxquels il a affirmé qu’il s’agissait d’une mission de service ordonnée par la hiérarchie », apprend-on.

Leur motivation essentielle était l’argent. Danwe a expliqué à l’audition qu’il a été « mandaté par Jean-Pierre Amougou Belinga » et qu’il a accepté parce qu’il avait besoin que Belinga intercède auprès du ministre des Finances pour lui faire une avance de solde.

Justin Danwe était donc prêt à tuer quiconque on lui dira de tuer pour parvenir à ses fins. Par rapport au financement de l’opération macabre et surtout criminelle, les membres du commando ont été « motivés » le jour de l’opération selon Justin. Avec quoi ?

« Le reliquat d’une somme de 500 000 francs CFA destinée à un agent malade, sur laquelle il n’avait utilisé que 150 000 francs. Chacun aurait, toujours selon lui, perçu 50 000 francs, auxquels s’ajoute une somme de 100 000 francs remise au chef d’équipe comme complément de carburant », a-t-il répondu.

Ce sont des montants qui choquent pour une telle opération jugée dangereuse et dont ils devaient certainement se douter qu’il y aurait des répercussions énormes. Cette affaire est loin d’être terminée.

Source: www.camerounweb.com