Dans une séquence politique énigmatique, les chefs de la division Lékié, région du Centre au Cameroun, ont organisé des funérailles symboliques pour Maurice Kamto, président du MRC, choquant une nation qui se demande pourquoi ils ont omis d'honorer la mémoire de leur fils assassiné, Martinez Zogo.
La cérémonie, incluant des rituels traditionnels, a été marquée par un cercueil rouge portant la photo de Kamto. Si les motifs de cette mise en scène restent mystérieux, les spéculations évoquent un possible message politique en amont des élections de 2025.
Cette démarche symbolique pourrait être interprétée comme une déclaration de fin de campagne politique de Kamto dans la division Lékié, traditionnellement loyale au RDPC de Paul Biya. Les observateurs estiment que les chefs, alignés sur le RDPC, pourraient s'attaquer indirectement à Kamto en vue des prochaines échéances électorales.
Le leader du MRC, force d'opposition au RDPC, n'a pas encore réagi publiquement à cette mise en scène de sa propre mort, laissant planer une tension politique.
L'absence de réaction des chefs Lekie à l'assassinat de Martinez Zogo, un fils de la région, soulève des questions sur leur partialité politique. Alors que Zogo a été tué en janvier par des partisans présumés du régime, les chefs ont abandonné leur quête de justice et ont renforcé leur soutien au président Biya.
Les observateurs avertissent que cette stratégie pourrait être parrainée par le régime pour affaiblir le MRC à l'approche des élections cruciales de 2025. Des rapports récents signalent également des entraves aux rassemblements du MRC, suggérant une tentative plus large d'entraver l'élan de l'opposition.
Dans cette manœuvre politique complexe, la division Lékié sert de théâtre aux jeux stratégiques, laissant les Camerounais perplexes quant aux véritables intentions des chefs et à l'impact sur le paysage politique à l'approche des élections de 2025.