Enfin le jour tant attendu. Bruno Bekolo-Ebe et ses coaccusés seront enfin fixés sur leur sort. C'est après plusieurs années face à la justice camerounaise, que l’ancien recteur de l’Université de Douala et Cie sauront le sort qui leur est réservé. Ce mercredi 24 mai est donc un grand jour dans le procès.
L'ancien patron et ses coaccusés étaient cités dans l’affaire des supposés détournements de fonds publics pour laquelle ils sont mis en jugement devant le Tribunal criminels spécial (TCS).
« Les ultimes arguments de la défense, notamment les plaidoiries des avocats et les dernières déclarations des accusés ont été présentées au tribunal le 9 mai », indique Kalara.
« Pour le cas Bekolo-Ebe, ses avocats ont d’abord plaidé « l’invalidation de la procédure en ressortant les vices, les irrégularités, les incongruités, les imbroglios» de l’affaire. Ils expliquent que les poursuites engagées contre leur client ont pour socle le «rapport de base» dressé par une mission de vérification du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) qui avait audité la gestion de l’Université de Douala sur la période couvrant les exercices budgétaires de 2005 à 2010. Ce rapport impute à des responsables de l’université à l’époque des faits une série de «fautes de gestion» avec ou sans incidence financière », a-t-il précisé.
Le détournement présumé de 3,4 milliards de francs réalisé entre 2007 et 2010, infraction pour laquelle il est poursuivi en coaction avec M. Fon Ruben Akoumah, ancien agent-comptable de l’Université de Douala, en fuite.
Cette charge se subdivise en trois composantes : les retraits de fonds au trésor (1,2 milliard de francs) d’une part, les retraits de fonds dans les comptes bancaires (2,1 milliards de francs) d’autre part, puis des malversations présumées sur une somme de 34,7 millions de francs issus d’une caisse d’avance créée au niveau du rectorat de l’Université de Douala. Ces griefs ont été imputés aux accusés par une mission de vérification du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe).