L'Est: Des assaillants emportent des armes et des munitions du gendarmes

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Mon, 8 Jun 2015 Source: cameroon-info.net

Le poste de gendarmerie de Mboye, localité frontalière avec la République centrafricaine dans le département de la Boumba et Ngoko, région de l’Est, a été pillé le 29 mai dernier par des assaillants venus de la République Centrafricaine.

Le journal Le Jour qui révèle l’information dans sa parution du lundi 8 juin 2015 indique que quatre gendarmes camerounais devaient assurer la garde dans la nuit du 29 au 30 mai 2015. Mais ils ont abandonné le poste de gendarmerie. C’est alors que les assaillants sont arrivés au cœur de la nuit.

Le bilan est assez lourd : toutes les armes ainsi que des munitions qui se trouvaient dans le poste ont été emportées, le matériel de bureau et les meubles ont été détruits, et les ouvertures saccagées. Selon des sources citées par le journal, les assaillants seraient des rebelles d’une fraction dissidente des Seleka de l’ancien président centrafricain Michel Djotodja.

Car, ces derniers sont établi leur quartier général à proximité de Mboye, localité camerounaise située à la frontière avec la RCA. Ces rebelles séjournent très fréquemment en territoire camerounais.

Les quatre gendarmes mis en cause dans cette affaire ont été escortés de toute urgence d’abord à Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba et Ngoko, puis transférés à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Ils séjournent actuellement à la légion de gendarmerie de l’Est où ils attendent de répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents.

Leur mise en exploitation devrait dévoiler les motifs de leur abandon de poste dans une zone frontalière sujette depuis des mois à une insécurité galopante du fait de la situation sécuritaire en République Centrafricaine.

Depuis la création, en décembre 2013, de nouvelles unités par le chef de l’Etat, l’armée a déployé un important dispositif humain et matériel dans la région de l’Est Cameroun. Des assauts perpétrés par des individus qui profitent du mouvement des populations aux frontières ont déjà causé la mort de plusieurs soldats camerounais.

Selon le Lieutenant-colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère camerounais de la Défense (Mindef), la réaction des forces de Défense au cours des incursions d’ « agresseurs potentiels » a contribué à « atténuer, voire stopper la tendance de ces incursions ».

A l’Est, selon les informations du Mindef, le risque d’insécurité est dû à « la présence à proximité de la frontière de combattants en débandade qui rejoignent leur situation initiale de mercenariat ».

Source: cameroon-info.net