Cette perte causée par une mauvaise politique de maintenance et le vieillissement de l'infrastructure, est a l'origine d'un déficit denviron 37 miliards de Fcfa dans le trésor public.
Du fait, entre autres, de l'urbanisation
et vieillissante, d'une mauvaise politique des opérations de maintenance, d'une insuffisance des compétences technologiques et techniques, des contraintes financières avec une facturation inadéquate, de l'incidence des pertes commerciales élevées avec les branchements illégaux, des fraudes nocturnes et du vandalisme des consommateurs, le Cameroun perd environ 53% de sa production d'eau potable. En terme financier, cela entraine une perte d'environ 37 milliards Fcfa chaque année.
Aux dépenses susmentionnées, s'ajoutent les pertes commerciales gravitant autour du sous-comptage, les erreurs de relève, la non maitrise des données, les consommations non enregistrées. C'est pour résoudre cette préoccupation pertes des recettes et bien d'autres pertes de la production] que s'est tenu les 26 et 27 janvier derniers un colloque international sur la gestion des sociétés d'eau.
Au sortir des travaux, des recommandations ont été formulées. Concrètement, au plan des politiques et réglementations, il s agit du renforcement de la réglementation et une légifération en matière de lutte contre la fraude d'eau; l'élaboration d'un plaidoyer en faveur de la révision, la clarification et la facturation de l'eau dans un souci d'équilibre des charges; le renforcement de l'éducation à la citoyeneté relativement à la préservation de la ressource en eau ;la promotion de l'import-substitution dans ce secteur.
, Au plan technique, il est beaucoup plus question de renfor cer le cadre organique des opérations en mettant un accent , sur la gestion des eaux non facturées; promouvoir les structures innovantes de sectorisation de recherche des fuites d'eau, de gestion des déchets, de digitalisation favorables à l'analyse d'eau potable; harmoniser les outils de lutte contre les pertes et optimiser les conditions de travail.
Pour ce qui est des financements, il s'agit de développer et mettre en œuvre des modèles économiques sur des financements des eaux non facturées, prendre en compte et matérialiser le volet eau non facturée dans le volet financier des sociétés d'eau.
Un recours à l'expertise de l'association africaine de l'eau dans l'accompagnement pour la réalisation des audits en perte d'eau est également à relever. Selon le directeur général de la Camwater, Blaise Moussa, « les solutions sont connues. On parle de synchronisation; il faut découper les zones pour pouvoir les maîtriser, ensuite les digitaliser. C'est pour cela que Camwater s'engage dans la digitalisation à la fois pour avoir les centres techniques pour contrôler les réseaux de distribution, pour contrôler les réseaux qui vont devenir intelligents pour une meilleure facturation et les techniques de fuite pour les réparer rapidement »
Notons que ce colloque placé sur le thème « Viabilité financière des sociétés d'eau en Afrique : maîtrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d'eau potable » et organisé par la Cameroon water utilities (Camwater) et l'association africaine de l'eau (Aae) va en droite ligne avec la Snd-30, encore plus l'Odd6 qui met un accent sur l'amélioration de l'accès à l'eau potable et d'assainissement.