Très courue, la sortie de la 66e promotion de l’Ecole nationale des eaux et forêts (Enef), baptisée « promotion Marcel Yon », du nom du deuxième directeur de l’établissement, s’est déroulée à Mbalmayo, en présence du ministre des Forêts et de la Faune, Philip Ngole Ngwese.
« Cette promotion a reçu les outils dans les métiers liés à la profession forestière. Elle est appelée à nous aider à faire face à un certain nombre de besoins qui se posent dans le secteur, autant dans le public que dans le privé.
Le secteur est en pleine mutation avec les nouvelles thématiques liées à l’environnement, à la protection des espèces fauniques, à la sylviculture et aux nouveaux métiers de l’aménagement des forêts… qui émergent », déclare Philip Ngole Ngwese. De leur côté, les lauréats du jour se sont déclarés prêts à relever les différents défis qui les interpellent.
Cependant, comme l’a affirmé le représentant de l’association des étudiants de l’Enef, ceux-ci désirent un meilleur suivi post-formation, notamment dans le cadre de l’insertion professionnelle des diplômés. Seulement 25% d’entre eux, parviennent à trouver un emploi à l’issue de leur cursus académique à l’Enef.
Et ce, malgré des concours directs d’intégration dans la fonction publique. Par ailleurs, en matière d’auto-emploi, l’accès au financement reste un frein majeur pour ces techniciens dans les différents corps de métiers du secteur forêt et faune.
D’où la demande de l’aide de la tutelle effectuée par l’association des étudiants. Par ailleurs, l’établissement fait face à certaines difficultés énoncées par le directeur, Prosper Magloire Seme. Entre autres, les tensions de trésorerie récurrente, la vétusté des infrastructures, le déficit d’enseignants et la lourdeur dans les procédures de démarrage de certains projets.
Cependant, les perspectives de développement de l’Enef, qui vient de valider son Plan de développement stratégique pour la période 2015-2020, sont bonnes. En effet, le Minfof vient de transférer à l’établissement la gestion d’une forêt d’une superficie de plus de 35.000 ha dans le département du Mbam-et-Kim, région du Centre. En outre, avec l’appui de partenaires comme la GIZ, l’école a pu mettre en œuvre une formation continue sur le bouturage.