Des files d'attente. Encore des files d'attente. Ce mercredi, 13 décembre 2023, et depuis une semaine, automobilistes, motocyclistes et autres particuliers tenant des bidons cafouillent devant les rares stations-services disposant d'un peu d'essence super. Ce mercredi matin par exemple, le long fil d'attente peut aller jusqu'à 500 m partant de l'unique station-service servant le carburant au centre-ville.
Ce mercredi, 13 décembre vers 15h00, ils sont encore des centaines de personnes agglutinées devant l'unique station-service disposant d'un peu de carburant. Ici, sécurité oblige, le service est régulé par les forces de sécurité. Policiers et gendarmes étant déployés sur les sites. A la station-service, l'on se bouscule comme on peut pour être servi. Chose pas du tout aisée. Car ici, les tensions ne manquent pas. Engueulades, cris, querelles, tout y est. Seule la présence des forces de sécurité permet de calmer les ardeurs.
« C'est très difficile. Je n'arrive pas à travailler depuis des jours faute de carburant et je dois attendre devant cette station pendant des heures. Et jusqu'à présent, je ne sais même pas si je serai servi. On ne sait pas si on va tenir avec cette situation », se lamente Yves Ondoua, conducteur de moto à usage commercial.
Ce mercredi 13 décembre 2023, le motocycliste n'est pas le seul à se lamenter. Du fait de la pénurie de l'essence super dans la ville, les travailleurs peinent à se rendre à leurs lieux de service. Surtout qu'avec la pénurie, le tarif des transports a également flambé. Les prix étant passés du simple au double voire au triple. A titre d'illustration, quartier Djôp jusqu'au centre-ville où le tarif en temps normal est de 300 Fcfa, est immédiatement passé à 500 Fcfa et ce, après une longue discussion entre l'usager et le motocycliste.