Ebolowa : Echauffourées entre mototaxis et forces de l’ordre

Les conducteurs de ces engins à deux roues ont tenu la ville en respectle 03 juillet dernier.

La scène s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi. Dame Jordane Nyangono sortant vers Bityili aux environs de 23 heures voulait rallier le centre-ville au lieu-dit « Crystal » . Elle aura attendu bien longtemps avant qu’une moto ne daigne la transporter. Cet endroit n’est pas trop fréquenté à des heures tardives. A peine un kilomètre de route, dans un bosquet où se situe la SAR/SM, que le vent emporte la casquette du conducteur de l’engin à deux roues. Qui immédiatement l’aide de sa passagère pour la ramasser. Une curiosité pour la dame qui prend peur, redoute une agression et se refuse de ramasser la casquette. Elle qui est tombée dans un lieu où patrouillent les éléments du groupement mobile d’intervention Gminuméro 8.

Le véhicule de la police qui passait par là éclaire donc ces deux personnes qui avaient l’air d’être en position de dispute. Ce qui a davantage attirée l’attention des hommes en tenues. Se sentant pourchassé le conducteur de moto, la vingtaine révolue, s’est rappelé qu’il avait été antérieurement interpellé par deux fois pour défaut de carte nationale identité. Et absence de chasuble l’autorisant à exercer comme motoman.

Selon Jordane Nyangono qui est internée au Chre, « il a dit « arrête-moi, monte» . C’est ainsi que le conducteur démarre alors l’engin en fanfare, dans le noir en allant vers le carrefour dit Mvondo. Il amorce alors un virage en force et percute mortellement une dame qui traversait alors la route devant son époux».

Le choc est tel que la dame qui a été percutée s’en tire avec des fractures et plusieurs écorchures. Pendant que Housseni, le conducteur de la moto rend l’âme sur place. Jordane Nyangono a pour sa part atterri sur les accotements avec le déboîtement et des écorchures. Ces trois personnes ont été conduites auChre. La dépouille du conducteur de moto a été remise à sa famille pour inhumation.

Pression

Cette nouvelle du décès s’est ébranlée dans toute la ville et les mototaximen se sont organisés pour la riposte. Ainsi, les carrefours de la ville ont donc été pris d’assaut bloquant la circulation sur les grands axes. Une situation qui a fait monter la pression dans la ville, obligeant les forces anti émeutes à intervenir. Les émeutiers ont voulu la présence du gouverneur de la région du Sud pour libérer la voie où les projectiles et autres objets constituant des armes blanches étaient lancés. Le préfet du département de la Mvila, Syalyc-Marie Mvogo a appelé les uns et les autres au calme. Les activités ont repris vers 11 heures. Des conducteurs de motos ont été interpellés.