Selon les enquêteurs, les preuves réunies jusqu'ici sont déjà suffisantes pour faire la lumière sur l'affaire Martinez Zogo.
En d'autres termes, cela veut dire que les carottes sont cuites pour les personnes arrêtées et toujours en détention au SED.
Pour ce qui est des compléments d'enquêtes, il paraît que des auditions supplémentaires ont été faites, afin de préciser de manière claire, les rôles joués par toutes les personnes actuellement en détention.
Les prévenus seront encore une fois présentées dans les prochains jours au Commissaire du gouvernement qui décidera de leur sort.
Mais, au cas où le commissaire du gouvernement jugent insuffisantes les preuves et demande encore plus de précisions, les enquêteurs, selon le journaliste de la VOA, Mohamadou Houmfa, vont demander des images satellitaires qui sont très précises et qui peuvent fournir des images détaillées du lieu du crime, de l'enlèvement et plusieurs autres informations face auxquelles les meurtrier de Martinez ne pourront plus nier quoi que ce soit.
"Loin de l’agitation de Facebook, les enquêteurs poursuivent leur travail. Ils ont interpellé un certain nombre de suspects sur la base d'indices probants. Le président de la République a prescrit une enquête et suit le dossier personnellement. Outre la commission d’enquête mixte police-gendarmerie, il dispose des sources parallèles d’information. L’Etat dispose des moyens pertinents pour cela. Il peut retracer les d’appels, mettre sur écoute tout suspect, perquisitionner et exploiter les téléphones, ordinateurs et caméras de surveillance (y compris les cameras des particuliers se trouvant dans le périmètre du kidnapping et du lieu du crime), etc. Il peut même solliciter les images satellites du jour du crime jusqu’à la découverte du corps", écrit Houmfa.
"Tout un patron des services de renseignement est aux arrêts. Ce qui démontre la gravité de l’affaire. Le président ne peut donner l’impression qu’il protège certaines personnes. Les membres du gouvernement souvent citées seront donc auditionnés. La famille attend la suite de l’affaire. Les Camerounais attendent. La presse camerounaise suit. La presse étrangère aussi. Tant le crime a été odieux. Nous avons tous soif de justice et les coupables seront punis. Mieux, cette affaire va engendrer d’autres affaires qui feront intervenir les autorités compétentes", ajoute le journaliste camerounais en service à VOA aux Etats Unis.