L’ancien ministre camerounais de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo'o est maintenant situé sur son sort. L’ex-membre du gouvernement est reconnu coupable de détournement de plusieurs milliards de francs CFA en complicité avec d’autres personnes qui ont été condamnées elles aussi.
Edgar Alain Mebe Ngo'o a été condamné à trente (30) ans de prison. Le colonel Mboutou a entendu le Tribunal criminel spécial évoquer vingt-cinq (25) ans pour lui.
Quand à Léonard Maxime Mbangue, il a pris vingt-cinq (25) ans et la femme de l’ancien ministre Bernadette Mebe Ngo'o a écopé de dix (10) ans.
Ces différentes condamnations tombent dans une période où l’assassinat du journaliste d’investigation Martinez Zogo fait beaucoup de bruits.
Pour l’avocat au barreau de Paris Me Christian Bomo Ntimbane, également acteur de la Société civile des réconciliateurs, c’est une distraction savamment orchestrée par le régime pour détourner les attentions du vrai sujet de l’heure. Il le dit haut et fort à qui veut l’entendre.
Pas de distraction avec l'actualité des procès politiques du TCS
Pour ceux qui demandent mon éclairage juridique sur la condamnation de l'ancien ministre de la Défense monsieur Edgar Alain Mebe Ngo'o, je reste cohérent, je ne fais pas confiance au TCS et à toutes ses décisions.
C'est une juridiction qui suit les orientations du politique en matière de poursuites.
Toutes ces décisions rendues dans le cadre de l'opération Epervier feront l'objet de révision avec une justice véritablement indépendante lors de l'avènement de la troisième République.
Ce qui est à l'ordre du jour c'est l'assassinat de notre compatriote Martinez Zogo dont la Société civile des réconciliateurs continue à demander une enquête indépendante, sous les présidences de Monseigneur Kleda, évêque de Douala et le haut magistrat retraité Léonard Assira Engouté.
L'enquête administrative interne commandée par le président de la République n'offre aucunement les garanties de neutralité, et sera tout simplement le théâtre une fois de plus de la guerre des clans pouvoiristes qui voudront utiliser cette affaire pour se régler des comptes.
Nous voulons la justice, la vraie, celle qui rassurerait tout le monde pour Martinez Zogo.