Les défis restent à relever pour cette école
Cela fait un an que l'école nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSPT) a changé de dénomination et de statut. Elle est devenue École nationale supérieure des postes, des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication (SUP'PTIC) par décret présidentiel no2016/425 du 26 octobre 2016.Un événement qui intervient alors que l'école des postes venait à peine, sous la houlette de Jean Marie Dongo ,d'être érigée par l'Union Postale Universelle pour abriter le Centre Régional de formation postale pour les pays d'Afrique francophone. Depuis ce basculement, Jean Marie Dongo, a pris la pleine mesure de ses nouvelles responsabilités conformément au décret présidentiel.
D'abord il a construit un incubateur d'entreprises au sein du campus de Yaoundé. Doté d'une subvention de 150 millions de FCFA, cet incubateur a reçu 41 projets à incuber. L'objectif est de relever le retard accusé dans le domaine de l'économie numérique. Aussi, le directeur de SUP'PTIC a lancé la formation doctorale de ses enseignants sur une période de 05 ans. Le coût de cette formation est évalué à 360millions de FCFA. Avec le temps, SUP'PTIC est davantage mieux cotée pour assurer le développement de l'économie numérique.
Elle a lancé la mobilité de ses étudiants et un système de double diplomation de ses étudiants avec les grands les en écoles tunisiennes. Tout ceci sera mieux pris en compte avec la nouvelle stratégie en préparation qui prend en compte le volet Tic. Bien plus, elle va abriter cette année deux centres de certification internationale et deux centres de développement des compétences en fibre optique.
Qui est Jean-Marie Dongo?
Peut-on parler pour cet administrateur général des P et T de parcours atypique ? Ouï c'est lui le refondateur de l'école des postes. Il a redonné vie à cette institution qui présentait le visage exsangue avec son arrivée. Toujours est-il que le chemin a été long et semé d'embuches. Né le 04 octobre 1956, Jean Marie Dongo achève son parcours scolaire par un baccalauréat série D. Dès lors, commence une aventure académique qu'il boucle premièrement par une licence en science économique. On est alors en 1982. De 1983 à 1984, il embrase un cycle de préparation pour l'entrée à l'école nationale supérieure des postes et télécommunications de Paris.
Après son passage à l'école nationale des PTT de Paris qui va durer deux ans, il décroche son brevet d'administration des PTT diplôme de niveau doctorat de 3eme cycle en management des entreprises, des réseaux appliqués du secteur des postes et télécommunications. Il ne s'arrête pas là, puisqu'en 1986, il obtient un DEA en politique économique et sociale à l'Université de Paris Dauphine. Depuis 2014, il est inscrit en Doctorat à l'Université de Yaoundé II.
Mais parallèlement à son parcours académique, s'ouvre le chemin professionnel .De 1982 à 1983, il est contractuel d'administration au ministère du commerce chargé de l'inspection des prix, poids et mesures. Par la suite, il intègre le ministère des postes et télécommunications en 1986.Pendant un an, il est cadre rattaché au directeur des postes. Puis en 1987, il dévient adjoint du chef du centre de tri de Yaoundé. Cela ne durera qu'un an puisque, l’année suivante, il est promu directeur adjoint de l'école nationale supérieure des postes et télécommunications de Yaoundé. En 2000 et ce, pendant 05 ans, il assurera les fonctions de conseiller technique No2 au Minpostel. De 2005 à 2009, il sera inspecteur technique no2, puis no1.Le 14 mai 2013, il est nommé le poste de directeur de l'Enspt. Par principe de continuité des services publics, il est depuis le 26 octobre 2016, le directeur de SUP'PTIC. Par ailleurs, il est professeur titulaire des P et T.
